L’espèce rare « Guépard Amayas » ressurgit en Algérie 

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Dans l’immensité silencieuse du désert algérien, une silhouette furtive a émergé des profondeurs du parc culturel national de l’Ahaggar, réveillant l’espoir des défenseurs de la faune et ravivant l’attention sur une espèce en danger : le guépard saharien, connu sous le nom de « Amayas ». C’est dans la wilaya de Tamanrasset, au cœur de ce territoire aride mais riche en biodiversité, qu’un citoyen a eu le rare privilège d’apercevoir ce félin insaisissable et de le filmer sans perturber son environnement. Ce samedi, vers onze heures du matin, l’homme se trouvait entre Amguid et Tefedest, au nord du parc, lorsqu’il a croisé la route de l’animal. Il n’a pas hésité à capturer les images, qui ont rapidement trouvé écho sur la plateforme Facebook, attirant l’attention des internautes et, plus crucial encore, celle des experts du parc.

Ce geste spontané a immédiatement suscité une réaction de la part des cadres de l’Office du parc culturel national, qui ont été alertés par le témoin. Ces derniers, responsables du suivi du patrimoine biologique de la région, ont reçu avec grand intérêt cette nouvelle documentation. Il faut dire que l’apparition d’ »Amayas » n’est pas un événement anodin : la dernière observation scientifique de ce félin dans le parc remonte à la période comprise entre mars et avril 2020. À cette époque, sa présence avait été enregistrée dans la région de l’Atakor, dans le cadre d’un programme de recherche scientifique international. Depuis, plus aucune preuve directe de sa survie n’avait été recueillie sur le terrain.

Ce nouvel enregistrement, bien que réalisé par un simple citoyen, revêt une importance capitale. Il constitue une confirmation de la présence continue du guépard saharien dans cette partie du continent, et vient renforcer l’idée que cette espèce rare n’a pas totalement disparu du nord et de l’ouest de l’Afrique. Le ministère de la Culture et des Arts, par la voie d’un communiqué officiel, a souligné que cette apparition représentait un argument de poids pour accélérer la mise en œuvre du plan de sauvegarde du guépard « Amayas ». Ce plan a été élaboré avec soin, en collaboration avec divers organismes nationaux et internationaux spécialisés dans la conservation de la biodiversité. Il repose sur des approches intégrées visant à surveiller, protéger et éventuellement renforcer les populations restantes de ce félin.

Le citoyen à l’origine de cette découverte, prénommé « Ali », a reçu les éloges du ministère pour son comportement respectueux et exemplaire. En filmant l’animal à distance, sans intrusion ni perturbation, il a permis une documentation précieuse tout en respectant l’équilibre naturel du site. Son initiative est présentée comme un modèle de conscience environnementale, et pourrait bien inspirer d’autres visiteurs à adopter la même attitude responsable face à la faune sauvage.

Les autorités ont d’ailleurs profité de cette occasion pour rappeler que la participation des citoyens dans la protection des espèces menacées est essentielle, en particulier dans des zones écologiquement sensibles telles que le parc de l’Ahaggar et le site de Tefedest. Ces lieux sont classés parmi les espaces à haute valeur environnementale à l’échelle mondiale, et méritent une vigilance constante.

Le communiqué officiel a conclu en réaffirmant la volonté de poursuivre les efforts de conservation, dans le cadre d’une stratégie nationale globale, menée avec le soutien d’experts locaux et étrangers. L’objectif est clair : préserver les espèces animales menacées d’extinction, à commencer par le guépard saharien « Amayas », dont la simple apparition fait renaître un souffle d’espoir au cœur du désert algérien. Figure emblématique de la faune nationale, sa survie est aujourd’hui au centre de toutes les attentions.

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