L’exportation depuis l’Algérie peut désormais se faire en « 24 heures ou moins »

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L’Association nationale des exportateurs algériens a annoncé une hausse sans précédent de la demande pour les produits algériens durant le mois de Ramadan, notamment sur les marchés du Golfe et en Europe, grâce à des facilitations gouvernementales inédites sur les opérations d’exportation en Algérie.

Le président de l’Association, Tarek Boulmerka, a confié à nos confrères de Echourouk que les exportateurs peuvent désormais finaliser leurs procédures en seulement quelques heures, grâce à de nouvelles mesures obligeant les douaniers à se déplacer directement dans les locaux des entreprises pour effectuer les contrôles préalables. Cette réforme a considérablement réduit le temps d’exportation à une journée par voie maritime ou aérienne, et à quelques heures par voie terrestre. De plus, des réductions automatiques ont été appliquées aux coûts du fret aérien, sans nécessiter de renouvellement de dossiers, facilitant ainsi le flux des exportations et l’entrée de nouveaux produits sur les marchés internationaux.

Exportation depuis l’Algérie : le gouvernement frappe fort

Les récentes mesures gouvernementales, prises lors d’une réunion présidée par le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Mohamed Boukhari, en présence de membres du gouvernement, ont déjà produit des résultats concrets. Le temps moyen pour finaliser une opération d’exportation a été réduit à 3 à 4 heures par voie terrestre pour les exportateurs disposant de tous leurs documents, et à un jour par voie maritime ou aérienne. Une directive récente du directeur général des Douanes exige désormais que les agents se rendent directement dans les entreprises exportatrices pour effectuer les formalités douanières, évitant ainsi d’attendre l’arrivée des marchandises aux ports ou aéroports et réduisant significativement les délais.

Boulmerka a également salué la souplesse des procédures d’exportation via Air Algérie, permettant aux exportateurs de bénéficier automatiquement d’une réduction de 50 % sur les frais de transport aérien, sans nécessité de mettre à jour leur dossier « FSB ». Cette automatisation facilite grandement les opérations et allège les contraintes administratives pesant sur les exportateurs.

L’Association prévoit que les exportations hors hydrocarbures dépasseront le record de près de 7 milliards de dollars atteint l’année dernière, grâce aux mesures incitatives mises en place pour dynamiser le secteur et accompagner les opérateurs économiques. Parmi les nouveaux produits algériens exportés figurent divers légumes et fruits, des biscuits, des feuilles de dioul (utilisées en pâtisserie) et des équipements électroménagers, ces derniers bénéficiant désormais de services de garantie pour les acheteurs étrangers.

Par ailleurs, la Banque d’Algérie autorise désormais les entreprises exportatrices à consacrer 2 % de leurs recettes en devises à l’offre de services de garantie et à la fourniture de pièces de rechange. Cette mesure vise à attirer davantage de clients vers les produits algériens. Actuellement, l’Algérie compte environ 1 800 exportateurs, un chiffre en constante augmentation grâce aux facilités accordées par les autorités. Boulmerka appelle cependant à un élargissement des mesures incitatives pour renforcer davantage la présence des produits algériens sur les marchés internationaux.

Il est à rappeler qu’une forte demande a été enregistrée sur les produits agricoles et alimentaires algériens, en particulier sur les marchés des pays du Golfe, notamment en Arabie saoudite et au Qatar. Les dattes, fraises, oranges, poivrons et autres légumes, ainsi que l’eau et les jus algériens, bénéficient d’un large engouement. Chaque jour, des conteneurs quittent l’Algérie vers les pays importateurs, tandis que les marchés européens, notamment en Espagne, Italie et Belgique, ont également augmenté leurs commandes de produits alimentaires et agricoles algériens. En revanche, la France applique des restrictions plus strictes sur les produits agricoles, tandis que la Russie demeure le plus grand consommateur de dattes algériennes, notamment la variété Deglet Nour.

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