L’importation des véhicules désormais bloquée en Algérie ? Le ministre de l’industrie répond

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Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Sifi Ghrieb, a confirmé que le processus d’importation de véhicules se poursuit depuis le début de l’année 2023 en Algérie. Il a précisé que ce processus se fait via les 24 concessionnaires agréés, et qu’il permettra l’entrée de 227 232 véhicules sur le territoire national. Cette initiative vise à répondre à la demande croissante de véhicules tout en régulant le marché de l’automobile en Algérie.

Le ministre a indiqué que l’importation des véhicules via ces concessionnaires agréés est une mesure prise pour garantir l’approvisionnement du marché en Algérie tout en s’assurant de la qualité des véhicules entrants. Cela s’inscrit dans une démarche plus large visant à stabiliser le marché automobile et à répondre aux besoins des consommateurs algériens. En effet, après des années de restrictions sur l’importation de véhicules neufs, cette ouverture partielle de l’importation est perçue comme une étape importante dans le secteur automobile du pays.

En parallèle de ces importations, le ministre a révélé que 36 demandes pour la fabrication de véhicules ont été déposées sur la plateforme numérique dédiée. Cela témoigne de la volonté de l’Algérie d’encourager la production locale et de réduire sa dépendance à l’importation. Ces demandes concernent divers types de véhicules, y compris des voitures particulières, des utilitaires légers, des motos, des camions, des autobus, des tracteurs agricoles et des remorques. Le ministre a précisé que des autorisations ont déjà été accordées pour certaines de ces demandes, permettant à des entreprises de se lancer dans la production locale de ces véhicules. Cette mesure pourrait également offrir une opportunité de développement pour les industries locales et d’améliorer l’autosuffisance en matière de véhicules.

Ghrieb a également souligné que d’autres marques pourraient être ajoutées à la liste des fabricants agréés dans les prochains jours, en conformité avec le cahier des charges et les réglementations en vigueur. Cela permettra à de nouvelles entreprises de s’implanter en Algérie et d’élargir la diversité des véhicules produits sur le marché national. Cette ouverture devrait stimuler la concurrence, améliorer la qualité des produits et potentiellement faire baisser les prix pour les consommateurs.

En ce qui concerne l’industrie automobile déjà existante en Algérie, Ghrieb a évoqué le cas particulier de l’usine KIA située dans la wilaya de Batna. Il a précisé que son ministère travaille activement pour relancer la production dans cette usine, en tirant parti des infrastructures déjà en place. Cette usine, qui a été saisie par l’État puis récemment transférée à des entreprises publiques, fait partie d’un plan global visant à revitaliser l’industrie automobile nationale. Le ministre a assuré que les autorités concernées mettraient en œuvre toutes les mesures nécessaires pour faciliter la reprise de la production dans les plus brefs délais, conformément aux lois et réglementations en vigueur.

Le retour en production de l’usine KIA s’inscrit dans un objectif plus large de modernisation de l’industrie automobile en Algérie. En réactivant ces usines et en facilitant la production locale, l’Algérie espère réduire sa facture d’importation tout en créant des emplois et en soutenant l’économie locale. Cette stratégie est d’autant plus importante dans le contexte actuel où l’Algérie cherche à diversifier son économie et à réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Le secteur de l’automobile pourrait jouer un rôle clé dans cette transformation, en générant des investissements et en stimulant l’innovation dans le pays.

Cette relance du secteur automobile en Algérie, qui comprend à la fois des importations et la production locale, pourrait transformer de manière significative l’industrie dans les années à venir. Cependant, pour que cette transition soit couronnée de succès, il sera essentiel que le gouvernement continue de mettre en place des politiques et des incitations favorisant l’investissement dans ce secteur stratégique, tout en veillant à ce que les normes de qualité soient respectées. La modernisation des infrastructures, l’amélioration de la formation professionnelle et la recherche d’accords avec de nouveaux partenaires internationaux seront également des facteurs clés de réussite pour l’industrie automobile algérienne.

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