Les immigrés algériens ont récemment reçu une nouvelle décevante concernant le programme AADL 3, qui vise à faciliter l’accès à la propriété pour les citoyens algériens à travers une formule de vente avec option de location. Un décret exécutif publié dans le Journal Officiel a précisé les conditions et modalités d’achat des logements, mais sans mentionner la possibilité pour les Algériens résidant à l’étranger d’y participer.
Le programme AADL 3 exige que les demandeurs répondent à plusieurs critères stricts pour être éligibles. Tout d’abord, le revenu mensuel net du demandeur et de son conjoint doit se situer entre 24 000 DZD et six fois le salaire minimum national garanti, soit 120 000 DZD. De plus, les candidats ne doivent pas posséder de terrain constructible ou de bien immobilier résidentiel par acquisition ou héritage. Ils ne doivent pas non plus avoir bénéficié d’une aide financière de l’État pour la construction ou l’achat d’un logement antérieurement.
Le processus de paiement commence par un premier versement équivalent à 38% du prix du logement, fractionné en cinq tranches. Ces versements sont répartis tout au long des étapes clés du projet, de l’acceptation provisoire de la demande à la remise des clés lors de la signature du contrat de vente en location. Les candidats doivent également suivre un régime d’épargne logement réglementé auprès de la Banque Nationale de l’Habitat (BNH).
Le décret exécutif, signé par le Premier ministre Nadir Larbaoui, modifie et complète une législation antérieure pour encadrer l’achat de logements construits avec des fonds publics ou bancaires dans le cadre de la vente en location. Le coût total des logements comprend non seulement le prix d’achat du terrain, mais aussi les frais d’études, les travaux de voirie, les réseaux divers et d’autres frais de services.
Ce programme vise à répondre à la demande croissante de logements en Algérie en offrant des conditions avantageuses et un système de paiement échelonné sur une période maximale de 35 ans pour les revenus inférieurs à 80 000 DZD par mois, et de 30 ans pour les revenus supérieurs. Le dernier versement doit être effectué avant l’âge de 70 ans, avec la possibilité de désigner un garant en cas d’incapacité à honorer cette obligation.
L’absence de mention spécifique des immigrés algériens dans le décret exécutif a déçu de nombreux membres de la diaspora algérienne, qui espéraient pouvoir bénéficier de ce programme pour accéder à la propriété en Algérie.
Bien que le programme AADL 3 représente une initiative louable pour répondre aux besoins en logements en Algérie, il reste à voir comment les autorités vont adresser les préoccupations des immigrés algériens désireux de participer à cette formule de vente en location.
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