Les habitants de l’Île-de-France, y compris de très nombreux Algériens, déjà confrontés à des années de tensions sur le marché immobilier, viennent d’apprendre une nouvelle qui ne fait plaisir à personne. Alors qu’ils espéraient un retour à une certaine stabilité, les prix des logements repartent à la hausse, accompagnés d’une autre surprise tout aussi désagréable : l’augmentation des frais de notaire. Une double peine qui impacte l’ensemble des résidents de la région, y compris la très importante communauté algérienne, particulièrement implantée en petite et grande couronne.
Les notaires du Grand Paris l’avaient pourtant annoncé en début d’année : l’effondrement tant attendu des prix n’aura pas lieu. Et les chiffres publiés ce 24 avril viennent le confirmer. À Paris, la baisse des prix semble désormais derrière nous. En février, le mètre carré s’affichait à 9 500 euros, soit une quasi-stagnation avec seulement -0,5 % sur un an. Pire encore, une légère hausse est déjà prévue pour les mois à venir, avec un prix moyen estimé à 9 640 euros en juin, soit une augmentation de près de 2 %. Une tendance qui ne se limite pas à la capitale, mais qui touche également toute la région francilienne.
Logements en Île-de-France : les Algériens face à une hausse des prix
Les notaires prévoient une remontée des prix dans l’ensemble de l’Île-de-France, selon Capital. Les appartements verront leurs tarifs grimper de 2,3 % en moyenne, avec une progression de 2,5 % en petite couronne et de 3 % en grande couronne. Les maisons, quant à elles, devraient augmenter de 2,6 %, avec une hausse plus forte encore en grande couronne (+3,3 %) qu’en petite (+1 %). Ces hausses s’appuient sur un rebond notable des transactions : de décembre 2024 à février 2025, elles ont progressé de 11 % par rapport à l’année précédente. Une reprise plus marquée pour les maisons (+16 %) que pour les appartements (+9 %), tandis que Paris enregistre un redémarrage plus modeste (+5 %).
Ce regain d’activité est en partie lié à une amélioration des conditions de crédit. Après avoir connu une envolée vertigineuse ces deux dernières années, les taux d’intérêt sont redescendus sous la barre des 4 % pour atteindre en moyenne 3,20 % pour un prêt sur 20 ans. Une bonne nouvelle qui facilite un peu les choses pour les acheteurs, mais qui ne suffit pas à compenser l’effet combiné de la hausse des prix et des nouveaux frais de notaire.
C’est là qu’intervient la deuxième mauvaise nouvelle pour les Franciliens. Depuis le 1er avril, la loi de finances 2025 autorise les départements à augmenter les droits de mutation à titre onéreux, plus communément appelés frais de notaire. Paris, en tant que collectivité à statut particulier, a été le premier à franchir le pas, suivi rapidement par plusieurs départements de la région, à l’exception notable du Val-d’Oise. Cette hausse de 0,5 point peut paraître minime, mais elle a des conséquences bien réelles : pour un bien acheté 300 000 euros, cela représente 1 500 euros supplémentaires à débourser. Une somme non négligeable, notamment pour les ménages les plus modestes.
Cette situation risque de compliquer davantage les projets immobiliers de nombreux résidents, dont une large partie issue de la communauté algérienne, souvent concentrée dans les zones où les prix montent le plus rapidement. Pour ces familles, l’accession à la propriété devient encore plus difficile, malgré les efforts pour obtenir des crédits dans un contexte financier tendu.
Alors que certains espéraient une éclaircie sur le front de l’immobilier, les derniers chiffres viennent rappeler que la reprise a un prix. Une hausse des tarifs et des frais annexes qui frappe sans distinction tous les habitants de la région, mais dont l’impact sera ressenti avec plus de force par ceux qui comptaient chaque euro pour réaliser leur rêve d’achat. La relance est bien là, mais elle s’accompagne d’un coût que beaucoup n’étaient pas prêts à supporter.
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