Le Mali, qui avait récemment célébré son « indépendance », semble désormais emprisonné dans une spirale de violence et de gouvernance autoritaire sous le régime d’Assimi Goita. Après un coup d’État en 2020, suivi d’un autre en 2021, la junte militaire au pouvoir n’a cessé d’agir avec une main de fer, dissoudre des partis politiques et supprimer toute forme de dissidence. Cette situation prévalant, au niveau du pays voisin de l’Algérie, a attiré l’attention de l’ONU, qui a exigé la révision immédiate de la décision de la junte malienne de dissoudre des partis politiques. Un coup dur supplémentaire pour un pays déjà en proie à des tensions internes et des divisions profondes.
La tension entre le Mali et l’Algérie a également été alimentée par des accusations maliennes sur la prétendue responsabilité de l’Algérie dans la déstabilisation de la région. Ces allégations ont atteint un point culminant lors du sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), à Jakarta, où le représentant du Mali a choisi de détourner l’attention de l’assemblée en dénigrant l’Algérie. Devant ce discours agressif et inapproprié, le député algérien Mohamed Yazid Benhamouda a répondu avec dignité et calme, réaffirmant les liens historiques et fraternels qui unissent les deux pays. Il a souligné que l’Algérie, loin d’être une source de déstabilisation, a toujours œuvré pour la paix et la réconciliation, notamment en accueillant les négociations maliennes qui ont abouti à l’accord de paix de 2015.
« Comment peut-on accuser l’Algérie, qui a tant souffert du terrorisme et a toujours tendu la main pour apaiser les tensions, d’être une menace pour la stabilité régionale ? », a interrogé M. Benhamouda. Il a insisté sur l’absurdité de telles accusations venant d’une junte qui, selon lui, n’a aucune légitimité. Une telle posture, selon lui, cache des intentions douteuses et des agendas cachés, qui ne font qu’aggraver la situation au Mali.
Au même moment, l’ONU, par le biais de son Haut-commissaire aux droits de l’Homme, Volker Türk, a également mis en lumière les dérives autoritaires de la junte malienne, qui s’attaque sans cesse à l’Algérie. En plus de l’interdiction de la participation politique, qui va à l’encontre des principes de démocratie et de droits humains, Volker Türk a demandé à ce que le décret de dissolution des partis politiques soit immédiatement abrogé. L’ONU a souligné que les restrictions imposées par le régime de Goita sont contraires aux engagements internationaux du Mali, qui ont été ratifiés lors de son accession aux Nations Unies. Il a exigé une révision urgente de la transition politique, demandant que le Mali publie sans délai un calendrier électoral clair, conformément aux engagements pris par les putschistes en 2021.
Les préoccupations soulevées par l’ONU, au sujet du voisin de l’Algérie, ne s’arrêtent pas aux seules questions politiques. La répression systématique des opposants, des journalistes et des associations, ainsi que l’arrestation de personnalités politiques, font partie d’une longue liste de violations des droits de l’Homme commises par la junte. La détention de plusieurs personnalités politiques depuis 2021 dans des lieux inconnus, ainsi que l’atteinte à la liberté d’expression, témoignent de l’intensification de la dictature au Mali. Alors que la junte semble déterminée à faire taire toute opposition, elle multiplie les accusations contre l’Algérie, espérant ainsi détourner l’attention de ses propres échecs.
Le gouvernement algérien, quant à lui, continue de prôner la stabilité et la coopération régionale. L’Algérie, en dépit des attaques maliennes, reste un acteur clé de la sécurité et de la diplomatie en Afrique du Nord. Ses efforts pour maintenir la paix dans des régions en crise, y compris le Mali, témoignent de son engagement à soutenir la stabilité de ses voisins sans interférer dans leurs affaires internes.
Ainsi, à travers ces événements, l’ONU a joué un rôle décisif pour rappeler à l’ordre les autorités maliennes. L’Algérie, en sa qualité de puissance régionale, continue de faire face aux accusations maliennes tout en restant fidèle à son engagement envers la paix et la coopération. Les prochaines étapes seront cruciales, non seulement pour le Mali, mais aussi pour l’ensemble de la région, alors que les Nations Unies, les pays voisins et les organisations internationales poursuivent leur vigilance face aux dérives autoritaires et aux violations des droits humains.
Au final, la situation actuelle au Mali met en lumière les défis politiques et sociaux complexes que traverse le pays, tout en soulignant l’importance du rôle de l’ONU pour défendre la stabilité régionale et les principes de gouvernance démocratique. Alors que le Mali s’enfonce dans une crise intérieure profonde, l’Algérie, en dépit des accusations infondées, demeure un acteur clé pour la paix et la sécurité dans la région.