Dans un contexte où les dépenses du quotidien, notamment les loyers, ne cessent de grever le budget des ménages, une nouvelle attendue avec impatience vient redonner un peu de souffle aux locataires en France, y compris pour les Algériens fortement présents dans les agglomérations.
Ce mardi 15 avril 2025, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié les derniers chiffres de l’indice de référence des loyers (IRL), révélant un ralentissement significatif de sa progression pour le premier trimestre de l’année. Fixé à 145,34, cet indice n’enregistre qu’une hausse de 1,40 % sur un an, par rapport à l’IRL du premier trimestre 2024. Cette évolution, bien que modeste, constitue une embellie après plusieurs trimestres marqués par des augmentations plus agressives. Il s’agit en réalité de la plus faible progression observée depuis plus de trois ans, une tendance qui devrait se traduire par des hausses bien plus contenues à partir du deuxième trimestre 2025.
Loyers des Algériens en France : en quoi consiste l’IRL ?
L’IRL, publié chaque trimestre, est un outil essentiel dans la relation locataire-propriétaire. Son rôle est de fixer la revalorisation maximale qu’un bailleur peut appliquer à un loyer lors de la date anniversaire du contrat de location. Cette revalorisation est calculée en se basant sur l’évolution des prix à la consommation hors tabac sur les douze derniers mois. Il ne s’agit pas d’une augmentation automatique, car elle ne peut être appliquée que si le bail comporte une clause d’indexation spécifiant cette possibilité. En l’absence de cette mention, aucun ajustement ne peut être exigé par le propriétaire. Ce détail est important, notamment pour les nombreux locataires algériens qui, parfois peu informés des subtilités du droit locatif français, doivent redoubler de vigilance quant aux termes inscrits dans leurs contrats.
Dans les faits, cette hausse de 1,40 % représente un effort modéré pour les foyers. Si l’on prend l’exemple d’un studio de 24 mètres carrés dont le loyer charges comprises atteint 561 euros en moyenne selon le site spécialisé LocService, l’augmentation applicable au deuxième trimestre 2025 serait de 7,85 euros par mois. Pour un appartement de type T2, soit environ 42 mètres carrés pour un loyer moyen de 758 euros, la hausse maximale atteindrait 10,60 euros. Même pour une maison avec un loyer mensuel de 1 080 euros, l’augmentation ne dépasserait pas les 15,10 euros. Des montants certes en hausse, mais loin des pics connus les années précédentes, notamment en 2023 lorsque le gouvernement avait dû instaurer un plafonnement exceptionnel à +3,5 % pour freiner l’inflation galopante.
Ce ralentissement des loyers n’est pas sans importance pour les Algériens, et leurs familles, qui résident en France. Présentes notamment en Île-de-France, à Lyon, Marseille, Lille ou Toulouse, ces familles subissent comme les autres la pression sur le logement, souvent exacerbée dans les grandes villes. Pour celles et ceux qui vivent avec des revenus modestes ou dans des conditions précaires, chaque euro compte. L’allègement relatif de la hausse des loyers constitue donc un soulagement bienvenu, même s’il reste temporaire.
Le bouclier loyer mis en place en 2023 par l’exécutif n’a pas été reconduit en 2025. Ce qui pourrait, en théorie, permettre aux bailleurs d’augmenter librement leurs loyers selon l’évolution de l’IRL. Toutefois, la faiblesse actuelle de cet indice joue en faveur des locataires. La prudence reste de mise, car les prochaines publications trimestrielles de l’Insee pourraient marquer une reprise de la hausse si l’inflation générale devait repartir. Pour l’heure, le contexte macroéconomique reste favorable à une relative stabilité des prix, ce qui incite à un optimisme prudent.
En attendant, cette baisse de régime de l’IRL offre un petit bol d’air aux locataires. Si elle ne règle pas la crise du logement qui sévit dans certaines zones tendues, elle en limite au moins temporairement les effets les plus violents. Pour les Français d’origine algérienne, souvent confrontés à des discriminations dans l’accès au logement ou à des situations de surpeuplement, cette accalmie dans la hausse des loyers est perçue comme un soulagement. L’occasion peut-être de mieux anticiper les prochains ajustements, et de réévaluer sereinement leur situation locative.
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