Un vent d’indignation souffle sur les réseaux sociaux depuis que des pages marocaines, suivies par des milliers d’internautes, ont publié une photo saisissante de la Grande Mosquée d’Alger … en prétendant qu’elle se trouvait à Tanger ! Cette tentative d’appropriation a provoqué une vague de réactions en Algérie, où de nombreux internautes dénoncent une énième récupération du patrimoine algérien par le voisin de l’Ouest.
Tout a commencé avec un cliché capturé par un photographe algérien, immortalisant la mosquée majestueuse sous un coucher de soleil flamboyant. Le minaret, le plus haut du monde, se découpait nettement sur l’horizon, baigné dans une lumière dorée qui sublimait l’architecture du monument. Une image parfaite, qui a rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Mais c’est en passant entre les mains de certaines pages marocaines que la situation a pris un tournant inattendu.
Des publications ont commencé à fleurir sur Facebook, Instagram et même sur X (anciennement Twitter), où la mosquée était décrite comme étant un joyau architectural de Tanger. Accompagnée de légendes poétiques et de hashtags vantant « la beauté du Maroc », l’image a été partagée des milliers de fois. Nombreux sont ceux qui, sans vérifier, ont commenté avec fierté, croyant admirer un monument marocain. Certains internautes ont même osé remercier leur pays pour « préserver un tel patrimoine » !
Face à cette désinformation flagrante, les Algériens ne sont pas restés silencieux. Très vite, des internautes ont inondé les commentaires en rétablissant la vérité, rappelant que la mosquée se trouve bien à Alger, et que son minaret de 265 mètres est une fierté nationale. « Encore une fois, ils s’approprient ce qui est à nous ! C’est une obsession ! », s’insurge un utilisateur.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel détournement a lieu. Ces dernières années, plusieurs éléments du patrimoine algérien ont fait l’objet d’une tentative d’appropriation par des pages marocaines. De la cuisine traditionnelle aux musiques ancestrales, en passant par des sites naturels, cette tendance alimente régulièrement les tensions entre les deux pays. Récemment, même le couscous algérien a été revendiqué comme un plat typiquement marocain dans certaines publications.
Mais ce qui choque le plus cette fois-ci, c’est l’ampleur de l’affaire. La Grande Mosquée d’Alger n’est pas un simple monument : inaugurée en 2020, elle représente l’une des plus grandes réalisations architecturales modernes du pays et un symbole religieux et culturel majeur. Son appropriation par des pages marocaines ne peut donc pas être prise à la légère.
En attendant, du côté algérien, on rit jaune. « À ce rythme, bientôt ils vont dire que la Casbah d’Alger est à Marrakech ! », ironise un internaute. Un autre, plus sarcastique, suggère même : « Pourquoi ne pas leur laisser aussi la mer Méditerranée, pendant qu’on y est ? »
Si cette polémique aura au moins eu un effet positif, c’est celui d’avoir renforcé, une fois de plus, l’attachement des Algériens à leur patrimoine. Car une chose est certaine : peu importe combien de fois l’on tentera de s’approprier l’identité algérienne, celle-ci restera inébranlable et fièrement défendue par ceux qui la portent en eux.
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