France, actualités – Les exportations algériennes de pétrole Sahara Blend ont connu une forte progression au mois de février dernier, enregistrant une hausse de 31 % par rapport au mois précédent. Selon les données de la plateforme Argus-Media, les chargements en février ont atteint 445 000 barils par jour contre 341 000 b/j en janvier, un niveau historiquement bas depuis 2022. Cette croissance significative des exportations s’explique par une demande accrue des raffineries européennes et asiatiques, notamment en France et en Corée du Sud.
Les expéditions à destination de l’Europe et de la Méditerranée ont augmenté de 26 %, totalisant 348 000 b/j. La France, en particulier, a renforcé son approvisionnement en brut algérien, absorbant à elle seule un tiers des exportations algériennes. Les cargaisons à destination de l’Hexagone ont bondi à 111 000 b/j en février contre seulement 20 000 b/j le mois précédent. Cette hausse spectaculaire de la demande française coïncide avec une période de ralentissement des opérations de maintenance dans les raffineries du pays, ainsi qu’une baisse des importations de brut nigérian, qui ont chuté de 35 % à 112 000 b/j. L’Irlande, pour sa part, a reçu sa première cargaison de Sahara Blend depuis 2018, marquant ainsi une nouvelle ouverture du marché européen à l’or noir algérien.
L’intérêt pour le pétrole algérien ne se limite pas au Vieux Continent. La région Asie-Pacifique affiche un engouement croissant pour le Sahara Blend, avec une hausse des expéditions de 86 % en février, atteignant 72 000 b/j. Un superpétrolier VLCC a notamment chargé une cargaison de 2 millions de barils à destination de la Corée du Sud, consolidant ainsi la position du pays comme principal importateur de pétrole algérien dans cette région. Avec une moyenne de 120 000 b/j importés, la Corée du Sud devance la France, qui se place en deuxième position avec 103 000 b/j.
À l’inverse, les exportations vers les Amériques ont légèrement fléchi, enregistrant une baisse de 3 % sur un mois pour s’établir à 25 000 b/j. Une seule cargaison a traversé l’Atlantique en janvier et février, après une pause totale en décembre dernier. Cette dynamique contraste avec la récente transaction entre l’Algérie et le Nigeria, où une expédition d’un million de barils est en cours de préparation pour être livrée à la raffinerie Dangote, la plus grande d’Afrique. Il s’agit du premier achat de brut algérien par ce raffineur, qui cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement.
La qualité du Sahara Blend, issu du champ pétrolier de Hassi Messaoud, constitue un atout majeur pour l’Algérie. Reconnu pour sa faible teneur en soufre et sa grande légèreté, ce pétrole brut est particulièrement prisé par les raffineries à travers le monde. Les analystes estiment que cette caractéristique joue un rôle déterminant dans l’augmentation des exportations algériennes, malgré un marché international marqué par des fluctuations de prix et des incertitudes géopolitiques.
Sur l’ensemble de l’année 2024, les exportations de pétrole et de produits dérivés de l’Algérie ont progressé de 7 %, atteignant une moyenne de 778 000 b/j contre 729 000 b/j en 2023. Cette tendance haussière témoigne de la solidité du secteur énergétique algérien et de sa capacité à répondre aux besoins croissants des marchés internationaux, en dépit des défis liés à la transition énergétique mondiale et aux pressions exercées sur les producteurs de pétrole.
L’Algérie semble ainsi consolider sa place parmi les exportateurs de brut les plus influents de la région, bénéficiant d’un positionnement stratégique qui lui permet de capter une demande variée, tant en Europe qu’en Asie. Avec l’ouverture progressive de nouveaux marchés et la diversification de ses partenaires commerciaux, la compagnie nationale Sonatrach joue un rôle clé dans l’adaptation du pays aux évolutions du secteur pétrolier international, tout en poursuivant ses efforts pour maximiser la rentabilité de ses ressources énergétiques.
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