Malgré les coups bas du Makhzen, l’Algérie n’a pas voté contre le Maroc

Algérie Maroc France ONU Macron réserves APS

L’onde de choc de cette révélation a traversé le paysage médiatique marocain comme une déflagration. Pendant des jours, une partie de la presse du Maroc, emmenée par Hespress, a inlassablement répété la même rengaine : l’Algérie aurait tenté de faire barrage à la réélection de Fouzi Lekjaa, au Conseil de la FIFA. Un récit qui collait à une ligne éditoriale bien rodée, où l’Algérie est systématiquement dépeinte comme l’adversaire éternel. Mais cette construction médiatique s’est écroulée d’un seul coup, sous le poids d’une déclaration inattendue : celle d’Abdelmalek Abroune, membre du bureau fédéral de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF).

Ce dernier, au détour d’une prise de parole publique, a balayé d’un revers de main les allégations infondées. Il l’a dit sans détour : l’Algérie, représentée par Walid Sadi, a bel et bien voté pour Lekjaa lors de l’élection du 12 mars 2025. Un vote parmi les 49 suffrages favorables qui ont validé, sans l’ombre d’un suspense, la reconduction du patron de la FRMF à son poste au sein de l’instance suprême du football mondial. Ce qui aurait dû être une simple formalité s’est transformé, du côté marocain, en une tentative de manipulation de l’opinion. Or, le mur de la désinformation a fini par s’effondrer sous le poids de la vérité.

Dans ce jeu d’ombres et de rumeurs, l’Algérie apparaît une fois encore comme la cible d’un narratif biaisé. Depuis plusieurs années, une partie de la presse marocaine, visiblement animée par un besoin compulsif de confrontation, s’évertue à façonner une image hostile d’Alger. Tout devient prétexte à insinuer un supposé acharnement algérien contre le Maroc, y compris dans des événements où la réalité dit tout autre chose. Ce dernier épisode en est une parfaite illustration.

Un réflexe pavlovien de victimisation

Pourquoi cette insistance à vouloir voir une main de l’Algérie derrière chaque dossier où le Maroc est impliqué ? La réponse est simple : ce genre de narration alimente un certain discours nationaliste au sein du royaume. En désignant un adversaire extérieur, en l’occurrence l’Algérie, on évite d’affronter des réalités plus complexes en interne. Cette mécanique, bien huilée, s’est une fois de plus mise en branle après l’élection de Lekjaa. L’idée était simple : faire croire à un veto algérien pour entretenir l’idée d’un harcèlement permanent.

Mais voilà, la version officielle s’est écroulée. Abdelmalek Abroune, en tant que membre du bureau fédéral de la FRMF, est une voix autorisée. Son aveu ne laisse plus de place au doute : l’Algérie n’a pas cherché à nuire au Maroc. Au contraire, l’Algérie a voté en faveur de Fouzi Lekjaa, comme l’ont fait la Tunisie et l’Afrique du Sud. Ce geste, loin d’être anodin, envoie un signal clair : les institutions algériennes ne sont pas enfermées dans une logique de vendetta. Walid Sadi, en accordant son suffrage à Lekjaa, a démontré une approche pragmatique du football, loin des tensions politiques et médiatiques attisées par d’autres.

Un camouflet pour la presse marocaine

Si ce vote algérien a autant dérangé, c’est parce qu’il met à nu le double jeu de certains médias marocains. Accuser l’Algérie d’avoir manœuvré contre Lekjaa, c’était tenter d’alimenter une rancune qui, finalement, ne repose sur rien. La confrontation permanente est un levier efficace pour détourner l’attention, mais encore faut-il que les faits n’aillent pas à contre-courant de la version officielle. Cette fois, le subterfuge n’a pas tenu.

Le démenti, venu de l’intérieur même de la FRMF, est un véritable camouflet. Il expose une tentative grossière de manipulation de l’opinion publique, où l’émotionnel prend le pas sur la réalité. En définitive, c’est la crédibilité de ces médias qui prend un coup. Car si l’Algérie avait réellement voulu s’opposer à Lekjaa, elle aurait pu le faire en toute transparence, sans avoir à s’en cacher. Or, ce n’est pas ce qui s’est passé. L’Algérie a fait le choix du fair-play, tandis que la presse marocaine a, elle, opté pour la désinformation.

L’Algérie avance, la presse marocaine recule

Ce n’est pas la première fois que l’Algérie se retrouve malgré elle au cœur d’une polémique montée de toutes pièces. Ce qui frappe dans cette affaire, c’est le contraste entre les faits et la narration qui en a été faite. D’un côté, une élection sans heurts, où l’Algérie a voté en faveur d’un candidat marocain. De l’autre, une tentative désespérée de transformer cet événement en une nouvelle « attaque » imaginaire. Ce décalage est révélateur d’une stratégie médiatique qui, à force d’être répétée, commence à montrer ses limites.

L’Algérie, en se tenant à une posture neutre et responsable, sort grandie de cette séquence. Son vote prouve qu’elle ne se laisse pas dicter sa conduite par des tensions extérieures. Pendant ce temps, les médias marocains les plus virulents se retrouvent piégés par leurs propres contradictions. En cherchant à accuser l’Algérie sans preuve, ils ont fini par être rattrapés par une vérité indéniable.

L’affaire est close. L’Algérie n’a jamais cherché à nuire à Lekjaa, et c’est un responsable du Maroc qui l’affirme, sans détour. Les faits ont triomphé de la fiction.

Lire également :

Ramadan 2025 : l’aéroport de Roissy réserve une belle surprise aux Algériens

L’accord franco-algérien révoqué par la France ? Le verdict est tombé

Ramadan 2025, Iftar, Imsak : voici les horaires en France