L’évolution du marché parallèle des devises en Algérie continue d’attirer l’attention des observateurs économiques et des particuliers soucieux de la fluctuation du taux de change. Visiblement boosté par l’arrivée de l’Aïd el-Fitr, l’euro voit sa valeur remonter face au dinar algérien.
Quels sont les taux de change du jour de l’euro face au dinar algérien ? Ce mercredi, l’euro franchit à nouveau le seuil des 250 dinars après une légère hausse par rapport aux taux affichés la veille. Ainsi, il s’échange à 251 dinars à l’achat et 253 dinars à la vente, confirmant ainsi une tendance haussière qui persiste sur le marché noir.
De son côté, le dollar américain connaît également une relative stabilité avec un taux fixé à 238 dinars à l’achat et 241 dinars à la vente. Quant à la livre sterling, elle continue d’afficher des valeurs élevées, atteignant 301 dinars à l’achat et 304 dinars à la vente, tandis que le dollar canadien s’échange à 158 dinars à l’achat et 162 dinars à la vente. Ces variations, bien que modérées, illustrent la dynamique permanente du marché informel des devises, influencée par plusieurs facteurs économiques et conjoncturels.
Change euro dinar algérien : qu’en est il du marché officiel ?
Dans le circuit officiel, géré par la Banque d’Algérie, la situation est toute autre. Contrairement aux fluctuations observées sur le marché parallèle, les taux officiels des principales devises ont connu une baisse notable. Ainsi, l’euro s’échange à 144,65 dinars, bien loin des valeurs enregistrées sur le marché noir. Le dollar américain, quant à lui, est coté à 133,2 dinars, affichant également un écart considérable avec le taux pratiqué dans les transactions informelles. La livre sterling, elle, se situe à 173,07 dinars, tandis que le dollar canadien s’échange à 93,55 dinars, marquant une différence de plus de 60 dinars avec le taux du marché noir.
Les voyages, les importations informelles et la spéculation jouent un rôle déterminant dans l’évolution des cours des devises sur le marché noir. À l’approche de certaines périodes stratégiques, comme les vacances d’été ou les événements religieux nécessitant des déplacements à l’étranger, la demande en devises augmente considérablement, ce qui exerce une pression haussière sur les taux. La récente montée de l’euro au-dessus des 250 dinars s’inscrit dans cette logique, amplifiée par l’anticipation des fluctuations à venir.
La différence notable entre les taux pratiqués dans les banques et ceux observés dans la rue met en lumière la persistance d’une économie parallèle florissante en Algérie. Malgré les efforts des autorités pour endiguer ce phénomène, le marché noir des devises demeure une alternative incontournable pour de nombreux citoyens et opérateurs économiques, faute d’un accès simplifié aux devises par les canaux officiels. Tant que cette situation perdurera, les fluctuations observées sur le marché parallèle continueront de dicter le rythme des transactions en devises dans le pays.
De nouveaux bureaux de change ouverts en Algérie
L’Algérie franchit un nouveau cap dans la modernisation de son système financier avec l’inauguration de plusieurs bureaux de change, marquant ainsi une avancée significative pour les voyageurs et les résidents en quête de devises étrangères. C’est à Oran, plus précisément à l’aéroport international Ahmed Ben Bella et à la gare maritime, que ces nouveaux guichets, affiliés à la Banque d’Algérie, ont été officiellement mis en service sous la supervision du général-major Bekhouche Abdelhafid, directeur général des douanes, du gouverneur de la Banque d’Algérie, Salaheddine Taleb, et du ministre des Finances, Abdelkrim Bouzerd.
Lors de cette visite officielle, la délégation a également inspecté les bureaux de déclaration des devises et des objets de valeur relevant des services des douanes. Une modernisation des infrastructures est en cours, avec notamment l’intégration de systèmes numériques avancés visant à faciliter les démarches administratives des voyageurs. Grâce à ces nouveaux outils, le suivi des transactions financières sera renforcé, garantissant ainsi une meilleure traçabilité des opérations de change et un contrôle accru des flux monétaires.
Ces bureaux de change, qui viennent compléter ceux déjà ouverts à l’aéroport et au port d’Alger, témoignent de la volonté des autorités algériennes de structurer davantage le marché des devises. À travers cette initiative, le gouvernement ambitionne de répondre à la forte demande des citoyens et des visiteurs étrangers, tout en réduisant la dépendance aux circuits informels qui prospèrent en raison de l’écart important entre le marché officiel et le marché parallèle, notamment sur le taux euro dinar.
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