Marché noir des devises : l’euro stagne face au dinar algérien (06/11/2023)

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Actualités Ce 6 novembre 2023, l’euro, étant la devise la plus demandée sur le marché noir des changes en Algérie, maintient son taux face au dinar algérien, sans connaître de variation significative.

Les dernières cotes de change indiquent un taux d’achat de l’euro à 228 dinars et un taux de vente à 230 dinars. Concrètement, 100 euros s’échangent à 22 800 dinars à l’achat et à 23 000 dinars à la vente. Antérieurement, la monnaie européenne avait maintenu une relative stabilité, se positionnant autour de 230 dinars à l’achat et 232 dinars à la vente, persistant sur plusieurs jours.

En ce qui concerne le dollar américain, le taux affiché est de 216,00 dinars algériens à l’achat et de 218,00 dinars algériens à la vente au Square Port Saïd d’Alger. En parallèle, la livre sterling se négocie à 260,00 dinars algériens à l’achat et à 262,00 dinars algériens à la vente. Quant à la monnaie canadienne, les taux sont fixés à 154,00 dinars algériens à l’achat et 156,00 dinars algériens à la vente.

Euro, dinar algérien : la fin du marché noir des devises approche

La réglementation relative aux bureaux de change en Algérie a récemment subi des changements significatifs, suscitant des interrogations sur la durabilité du marché noir des devises dans le pays.

Validé par la Banque d’Algérie et récemment publié au Journal officiel, ce règlement signale son entrée en vigueur, marquant un jalon dans l’activité des futurs bureaux de change. Sous l’aval du gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah-Eddine Taleb, ces bureaux auront pour principale mission de fournir des devises étrangères en libre conversion aux citoyens algériens en échange de la monnaie nationale. Leur champ d’activités englobera diverses opérations, de besoins liés aux voyages à l’étranger à des frais de santé, en passant par les dépenses de mission et les coûts liés aux études. Ils seront autorisés à effectuer des transactions d’achat de devises étrangères convertibles en monnaie nationale, que ce soit avec des résidents ou des non-résidents.

La mise en place des bureaux de change se fera par une procédure stricte, débutant par une demande d’autorisation auprès du Conseil monétaire et bancaire, accompagnée des documents requis, évaluée dans un délai de trois mois. Une fois cette autorisation obtenue, une demande d’agrément doit être soumise à la Banque d’Algérie dans les 12 mois suivant la réception de l’autorisation.

Les locaux devant accueillir le bureau seront inspectés, et un rapport sera soumis au gouverneur, qui accordera son approbation si toutes les conditions requises sont remplies. Les bureaux agréés devront débuter leurs activités dans un an, sans quoi leur autorisation pourrait être révoquée.

Pour les bureaux de change déjà autorisés, un délai de six mois leur est accordé pour se conformer à la nouvelle réglementation, sous peine d’annulation de leur autorisation. Cette évolution constitue un progrès significatif dans la libéralisation du marché des changes en Algérie.

Le capital maximal pour ces bureaux est fixé à 5 millions de dinars pour les sociétés par actions (SPA) et un million de dinars pour les sociétés à responsabilité limitée (SARL) ou les sociétés par actions simplifiées. Pour ouvrir plusieurs bureaux de change, une création sous forme de société par actions (SPA) est nécessaire, et toute modification des statuts devra être approuvée par le Conseil monétaire et bancaire. Ces règles encadrent de manière plus stricte les activités des bureaux de change en Algérie, marquant un jalon dans l’évolution du marché financier du pays.

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