Marché noir en Algérie : l’euro atteint un nouveau record historique

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Le marché noir en Algérie connaît une nouvelle flambée sans précédent, et l’euro atteint des sommets qui semblent inatteignables. Les cambistes de la place Port-Saïd, véritable cœur du marché noir à Alger, constatent depuis quelques jours une tension accrue sur la monnaie européenne. L’euro poursuit son ascension fulgurante et franchit pour la première fois la barre psychologique de 270 dinars, un record historique sur le marché noir. Le billet de 100 euros s’échange désormais contre 27.100 dinars algériens, soit 271 dinars l’unité, selon les cours de ce mardi 28 octobre, établissant ainsi un nouveau palier sur le marché parallèle où l’euro domine désormais la scène.

Cette progression spectaculaire de l’euro sur le marché noir en Algérie n’est pas un phénomène isolé. Le dollar américain, quant à lui, continue également sa hausse face au dinar, mais c’est bien l’euro qui attire toute l’attention. La demande pour l’euro sur le marché noir se renforce chaque jour, notamment en raison des besoins constants des importateurs et des particuliers qui doivent financer eux-mêmes l’acquisition de véhicules neufs ou d’occasion à l’étranger. Ces transactions, impossibles à réaliser sur le marché officiel, alimentent la forte pression sur le marché noir, où l’euro reste la monnaie la plus recherchée.

La récente montée de l’euro n’est pas une surprise totale. Depuis la fin de la semaine dernière, la monnaie commune européenne n’était déjà qu’à une unité de la barre des 270 dinars sur le marché noir. La forte demande cumulée et l’offre de devises de plus en plus limitée ont conduit à une explosion du cours. Chaque euro sur le marché noir se négocie désormais bien au-dessus des niveaux enregistrés la semaine précédente, confirmant la tendance haussière qui semble désormais irréversible. Dans ce contexte, le marché noir devient le reflet direct de la rareté des devises et de la pression constante exercée par la demande locale.

L’écart entre le taux officiel et le marché noir de l’euro s’élargit de manière spectaculaire. Sur le marché interbancaire, géré par la Banque d’Algérie, l’euro ne se négocie pas aux mêmes niveaux, et les particuliers n’y ont pas accès. Ce décalage renforce l’importance du marché noir pour les transactions quotidiennes et les besoins commerciaux, faisant de l’euro la monnaie de référence pour qui veut acheter ou vendre sur ce marché parallèle. Chaque mouvement de l’euro sur le marché noir est suivi de près par les cambistes et les particuliers, car il influe directement sur le pouvoir d’achat et sur le coût des biens importés.

La pénurie de devises étrangères, et en particulier d’euros, alimente un cercle infernal sur le marché noir. La demande est soutenue par les besoins d’importation, mais aussi par les particuliers qui cherchent à sécuriser leurs économies ou à préparer des transactions internationales. Cette pression constante entraîne une volatilité accrue et un renchérissement continu de l’euro sur le marché noir, qui reste, pour beaucoup, la seule voie d’accès à la monnaie européenne. Le marché noir, à ce titre, n’est pas seulement un indicateur économique, il devient un véritable thermomètre des tensions sur le marché des devises.

Les spécialistes soulignent que cette envolée de l’euro sur le marché noir pourrait se poursuivre tant que l’offre de devises ne parvient pas à répondre à la demande. Les importateurs et les particuliers, qui se tournent vers le marché noir pour financer leurs besoins, contribuent à la flambée du prix de l’euro. Cette dynamique crée un contexte où chaque euro acheté sur le marché noir a un prix, et ce prix continue de grimper. Le marché noir devient ainsi un espace de spéculation et de tension permanente, et l’euro s’impose comme le principal baromètre de cette situation économique.