Marché noir en Algérie : l’Euro disparait

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Le mardi 1er octobre 2024, la dynamique des devises a pris une tournure inattendue sur le marché algérien. L’euro, dont la valeur a déjà suscité de nombreuses discussions ces dernières semaines sur le marché noir en Algérie, a atteint un nouveau sommet en se négociant à 255 dinars algériens sur le marché noir. Ce chiffre suscite à la fois inquiétude et confusion parmi les acteurs économiques et les citoyens, qui cherchent à comprendre les raisons de cette flambée.

Dans le square Port-Saïd à Alger, les témoignages affluent. Des cambistes, d’ordinaire habitués à des fluctuations de marché, semblent perdus face à cette montée en flèche. Un internaute, dans une vidéo publiée sur TikTok, relate sa quête désespérée pour se procurer des euros. « J’ai fouillé le square de haut en bas pour acheter des euros, mais je n’en ai pas trouvé. Les cambistes m’ont dit qu’ils achètent seulement des euros et qu’ils ne les vendent pas », confie-t-il. Ce constat désolant met en lumière une réalité inquiétante : la pénurie de devises, exacerbée par des facteurs saisonniers et économiques.

La flambée de l’euro ne peut être dissociée des dynamiques économiques actuelles. D’un côté, la baisse de l’offre en devises se fait ressentir à la suite du départ des vacanciers, qui ont traditionnellement injecté des euros dans le circuit. De l’autre, la rentrée scolaire et sociale engendre une demande accrue de devises pour financer des achats importants, notamment pour les étudiants souhaitant poursuivre leurs études à l’étranger. Cette conjonction de facteurs crée une tension sur le marché, rendant l’accès à l’euro de plus en plus difficile.

Sur le marché officiel, la situation semble paradoxale. L’euro y est coté à 147,61 dinars algériens à l’achat et à 147,65 dinars à la vente, des taux qui restent inchangés malgré la flambée observée sur le marché noir. Ce décalage soulève des interrogations sur l’efficacité des politiques monétaires en vigueur et sur la capacité des autorités à réguler ce marché. Les cambistes, souvent considérés comme des baromètres de la santé économique, expriment leur désarroi face à cette situation imprévisible. Pour beaucoup d’entre eux, il ne s’agit pas seulement d’un enjeu financier, mais aussi d’un reflet de l’état de l’économie algérienne.

Les témoignages des citoyens, à l’instar de celui publié sur TikTok, mettent en lumière la détresse ressentie face à cette situation. Les difficultés à se procurer des devises créent un climat d’incertitude qui pèse sur le moral des Algériens. Le sentiment d’insécurité économique est palpable, et il devient urgent que des solutions soient trouvées pour redonner confiance aux acteurs économiques.

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