Marché noir en Algérie : l’UGTA se met de la partie

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Le marché noir du travail en Algérie est devenu un phénomène préoccupant, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, au point que l’UGTA, l’Union générale des travailleurs algériens, se voit dans l’obligation de s’en saisir de manière urgente.

Le secteur informel en Algérie, ce marché noir du travail omniprésent, représenterait aujourd’hui plus de 40 % de l’économie nationale, un chiffre alarmant qu’Amar Takdjout, secrétaire général de l’UGTA, a rendu public lors d’une campagne de sensibilisation visant à encourager la régularisation des travailleurs en situation irrégulière. L’ampleur du marché noir du travail en Algérie est mise en lumière par plusieurs enquêtes menées en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), qui montrent que ce phénomène pèse lourdement sur les finances publiques et sur l’organisation sociale du pays.

Amar Takdjout a confié à El Khabar que la croissance de ce marché en Algérie fragilise non seulement l’équilibre des caisses sociales, notamment la Caisse nationale de retraite, mais pénalise aussi les travailleurs qui respectent la législation. « Il est inadmissible que dans le cadre du marché noir en Algérie, des travailleurs non déclarés bénéficient de prestations sociales financées par les cotisations des travailleurs légaux, tels que les soins gratuits. », a-t-il déclaré. Cette situation engendre un déséquilibre majeur, où la solidarité nationale est mise à rude épreuve à cause de la persistance de ce marché noir du travail en Algérie. Pour cette raison, l’UGTA appelle à une action rapide et coordonnée pour inciter les acteurs du secteur parallèle à intégrer officiellement le système fiscal et bénéficier des protections sociales nécessaires.

L’appel lancé par Amar Takdjout invite les milliers de travailleurs qui évoluent dans le marché noir du travail en Algérie à régulariser leur situation. En intégrant le régime fiscal, ces travailleurs du secteur informel pourraient à la fois contribuer au financement de la sécurité sociale et bénéficier de prestations sociales indispensables, comme la couverture santé et la retraite. La campagne d’information lancée récemment vise précisément à informer ces acteurs du marché noir en Algérie des avantages réels d’une telle régularisation. Des sessions de formation et des journées portes ouvertes ont été organisées pour faciliter ce processus, avec pour objectif de créer un cadre légal adapté, garantissant à la fois la protection des travailleurs et la viabilité économique du pays.

Le marché informel en Algérie, souvent assimilé au travail non déclaré, crée une concurrence déloyale entre les travailleurs et affaiblit les bases économiques nationales. En effet, Amar Takdjout a rappelé que les contributions sociales tirées du marché noir du travail en Algérie sont essentielles pour assurer le financement des services publics et des protections sociales. Sans une intégration efficace des travailleurs informels dans le régime fiscal, les déséquilibres risquent de s’accentuer, compromettant la pérennité du système de protection sociale et la stabilité économique du pays. La persistance de ce marché noir en Algérie constitue un frein important à l’amélioration des conditions de travail et à l’essor d’une économie formelle durable.

Le rôle de l’UGTA, par l’entremise de son secrétaire général Amar Takdjout, est donc crucial dans cette lutte contre ce marché du travail en Algérie. Le syndicat propose une solution pragmatique, fondée sur la sensibilisation et l’accompagnement, afin d’accompagner les travailleurs dans leur transition vers la régularisation. L’enjeu est double : rétablir une justice sociale entre les différents acteurs du marché du travail et consolider l’économie algérienne par l’augmentation des ressources fiscales et sociales. Le défi est d’autant plus important que ce marché noir en Algérie, bien que massif, reste très opaque et difficile à quantifier précisément, ce qui complique la tâche des institutions chargées de sa régulation.