Marché noir : nouvelle baisse de l’euro face au dinar algérien

Quel budget pour aller en Algérie Dinar algérien marché noir non résident déclaration devises Algérie marché noir

Le marché noir des devises en Algérie continue de soulever des préoccupations majeures pour les autorités et la population. Dernièrement, l’euro et le dollar ont connu une nouvelle baisse face au dinar algérien sur ce marché informel, marquant un tournant dans un contexte de réformes économiques en cours. Si cette évolution semble ouvrir la voie à une possible stabilisation, elle n’est cependant qu’un petit signe dans une problématique plus large et persistante qui touche profondément l’économie nationale.

Selon les dernières données disponibles, le 15 décembre 2024, le billet de 100 euros s’échangeait à 25 700 dinars à la vente et 25 400 dinars à l’achat au Square Port Said d’Alger. Le dollar, quant à lui, se situait à 24 500 dinars à la vente et 24 200 dinars à l’achat. Cette légère baisse par rapport aux taux de la semaine précédente, où l’euro avoisinait les 258 dinars à l’achat et 260 dinars à la vente, ainsi que le dollar autour des 245 dinars à l’achat et 248 dinars à la vente, a surpris de nombreux observateurs. Ce mardi 17 décembre, l’euro se négocie à 252 dinars à l’achat et 255 dinars à la vente, tandis que le dollar est proposé à 240 dinars à l’achat et 243 dinars à la vente. Bien que cette fluctuation suggère une accalmie, elle ne résout en rien les causes profondes du marché noir des devises.

Une des annonces les plus marquantes du gouvernement algérien est l’augmentation de l’allocation touristique, qui sera portée à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs dès 2025. Cette mesure vise à répondre à la demande croissante des voyageurs algériens, qui se plaignent depuis des années d’allocations insuffisantes pour couvrir leurs besoins à l’étranger. Ce geste pourrait avoir un impact direct sur la demande de devises sur le marché parallèle. En facilitant l’accès aux euros et aux dollars via les canaux officiels, cette réforme pourrait, à terme, réduire la dépendance au marché noir, qui s’est développé principalement en raison des restrictions sur l’accès aux devises étrangères.

Bien que cette mesure soit perçue comme une avancée pour les citoyens algériens, elle reste insuffisante pour résorber totalement les problèmes liés au marché informel des devises. En effet, les restrictions qui limitent l’accès aux devises, notamment pour les entreprises et les transferts d’argent, alimentent depuis longtemps ce marché parallèle. Si l’allocation touristique pourrait offrir un soulagement à court terme, elle ne constitue qu’une réponse partielle à un problème systémique bien plus large.

La réforme de l’allocation touristique, bien qu’importante, ne garantit pas la fin du marché noir des devises. En effet, celui-ci continue de prospérer en raison de l’insuffisance de l’offre de devises sur le marché officiel. Le marché parallèle reste alimenté par des demandes structurelles non satisfaites : les besoins en devises pour les déplacements, les importations et les transferts d’argent, ainsi que la rigidité des règles qui restreignent l’accès aux devises à travers les circuits officiels.

Les experts soulignent que, pour éradiquer ce phénomène, des réformes économiques profondes et structurelles sont nécessaires. Cela inclut notamment une libéralisation progressive du marché des changes, une gestion plus transparente des réserves de devises, et une meilleure régulation du marché. Sans ces réformes globales, la demande de devises continuera d’être largement supérieure à l’offre, et le marché parallèle restera un recours incontournable pour de nombreux Algériens.

Le marché noir des devises a un impact direct sur l’économie algérienne. Il est souvent le seul moyen pour les entreprises et les particuliers d’obtenir les devises nécessaires pour leurs activités. Cette situation entraîne non seulement une distorsion des prix, mais aussi une perte de confiance dans le dinar algérien, renforçant l’attractivité de l’euro et du dollar. De plus, la dépendance au marché noir est source d’instabilité pour les agents économiques et nuit à la compétitivité de l’économie nationale.

Les autorités, conscientes de cette problématique, ont entrepris plusieurs initiatives pour contenir ce phénomène. Cependant, la persistance de ce marché parallèle montre les limites des politiques actuelles. La mise en place de mesures telles que l’augmentation de l’allocation touristique et la tentative de stimuler l’offre de devises via des canaux officiels sont des tentatives pour contrôler ce marché, mais elles ne peuvent à elles seules résoudre le problème de manière durable.

La baisse récente de l’euro et du dollar face au dinar sur le marché informel constitue un signe positif, mais elle n’indique pas un changement radical dans la dynamique du marché noir. Les autorités continuent de travailler sur des solutions à plus long terme pour stabiliser la situation. L’augmentation de l’allocation touristique, l’amélioration de l’accès aux devises via les canaux officiels et les réformes économiques structurelles sont des étapes nécessaires, mais la route reste semée d’embûches.

Lire également :

Insolite. Aéroport d’Alger : Imane Drazia prend le risque de rater son vol pour un plat DZ (Vidéo)

Deux tiktokeuses se moquent de Ali La Pointe et provoquent un tollé : la justice saisie (Vidéo)

Miss France : l’Algérienne Sabah Aïb aurait perdu à cause d’une phrase