Mariage blanc, France : un Algérien découvre que sa femme, qui lui a pris 25.000 euros, est mariée à 4 hommes

Mariage blanc France

Dans sa quête d’un avenir meilleur en Europe, un plombier algérien s’est retrouvé pris au piège d’une sombre machination orchestrée par une femme sans scrupules. Le récit de son mariage blanc en France, empreint de désillusion et de trahison, révèle les rouages complexes d’un système où les rêves se brisent face à la cruauté de la réalité.

Poussé par le désir ardent de quitter sa ville natale pour un horizon prometteur outre-mer, cet homme a entrepris un parcours semé d’embûches sur les réseaux sociaux pour dénicher un mariage blanc, qui allait lui permettre d’aller en France. Après le refus catégorique de sa cousine de l’épouser et ainsi lui ouvrir les portes de l’Europe, il a été séduit par les promesses séduisantes d’une femme bien plus âgée que lui, divorcée et mère de famille.

Au fil des échanges virtuels, cette femme a su jouer de ses charmes pour gagner sa confiance et lui faire miroiter un avenir radieux sur le vieux continent. Notre protagoniste a déboursé des sommes colossales, atteignant jusqu’à 25 000 euros, qu’il a donné à ladite femme, qui est une Franco Algérienne, pour réaliser son rêve européen.

Cependant, une fois arrivé en France, le conte de fées s’est rapidement transformé en cauchemar. Contraint de subvenir aux besoins de sa « femme », des enfants de celle-ci et même de sa sœur à elle, il a découvert avec amertume qu’il n’était pas le premier à tomber dans le piège. En réalité, il était le cinquième mari de cette femme, piégé dans un engrenage infernal de mensonges et de manipulations.

Vivant dans la crainte constante d’être dénoncé à la police en France pour un mariage blanc, notre plombier algérien s’est retrouvé prisonnier d’un chantage émotionnel oppressant. Malgré la découverte de preuves accablantes sur le téléphone de sa complice, il se sentait impuissant et désespéré. Sa seule issue semblait être de continuer à subir cette situation dévastatrice, espérant un dénouement favorable qui tardait à venir.

Le témoignage complet de l’Algérien

« Je voulais coûte que coûte aller en Europe. Je suis un plombier de profession dans ma ville, à savoir Tizi Ouzou. J’ai demandé la main d’une cousine qui habite en Angleterre, mais elle a refusé. Je n’ai pas baissé les bras, je me suis mis à la recherche d’une femme résidant en Europe sur les réseaux sociaux, jusqu’au moment de trouver une dame sur Facebook, qui est plus âgée que moi de 10 ans, divorcée et ayant des enfants. Elle m’a mis très à l’aise mais mes parents étaient très réticents, vu qu’elle soit plus âgée que moi et divorcée, mais j’ai insisté pour me marier avec elle. », lance d’emblée l’Algérien de 35 ans dans un témoignage accordé à un podcasteur algérien établi en France. « Je lui ai dit emmène-moi en France, je vais travailler et tu n’auras rien à dépenser, et je te ferai vivre la belle vie. Je lui envoyais des cadeaux et des fois de l’argent. », ajoute-t-il.

« Elle m’a demandé de lui envoyer une somme conséquente en guise de garantie, comme quoi que je ne vais pas fuir une fois mes papiers obtenus. Je lui ai envoyé 250 millions de centimes, soit l’équivalent d’un peu plus de 10 000 euros. Suite à cela, elle m’a fait la demande de regroupement familial et j’ai pu débarquer en France. À mon arrivée, j’ai également dû lui donner 250 millions supplémentaires. Elle voulait que je travaille pour la faire vivre elle et ses enfants et sa sœur, sachant qu’elle ne m’a pas du tout dit qu’elle s’était mariée à 4 reprises de la même manière. À chaque fois elle me dit, tu fais une erreur, je dépose une plainte auprès de la police et je leur dis que c’est un mariage blanc. Je veux fuir après avoir obtenu la carte de séjour d’une année, mais je n’y arrive pas, sachant que je dois vivre avec elle pendant 4 ans sinon on me retirera mes papiers français. », relate-t-il, tout en étant ému. « J’ai retrouvé sur son téléphone des discussions avec d’autres jeunes hommes qui se trouvent en Algérie, et auxquels elle a promis un la même chose que moi, mais hélas je ne peux rien faire « , regrette-t-il.

L’histoire poignante de cet Algérien, bien que tragique, n’est malheureusement pas un cas isolé. Elle met en lumière les dangers des mariages blancs, souvent exploités par des individus sans scrupules à des fins lucratives ou personnelles. En partageant son récit, notre protagoniste espère sensibiliser le public à cette réalité méconnue et encourager la vigilance face aux promesses illusoires de bonheur facile en Europe.

France : tout savoir sur le mariage blanc

Mariage de complaisance, le mariage blanc n’a rien à voir ni avec un mariage arrangé ni avec un mariage forcé. Le point sur ce mariage de complaisance contracté sans réelle intention matrimoniale des époux, qui constitue un délit dans notre pays.

Qu’est-ce que le phénomène du mariage blanc en France ?

Le mariage blanc est l’union de deux personnes dans un but précis, autre que celui de vivre ensemble une relation conjugale normale avec communauté de vie durable, et principalement dans le but de faire bénéficier l’un des deux époux d’un avantage qu’il ne pourrait obtenir rapidement sans cette union.

On utilise l’adjectif « blanc » pour qualifier ce type de mariage, par analogie avec la couleur blanche, symbole de la virginité, puisque ce type de mariage n’est généralement pas consommé, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de relations intimes entre les deux époux.

Dans quels cas peut-on parler de mariage blanc ?

C’est principalement le cas d’un mariage entre un immigrant et une personne du pays, dans le seul but de lui faire obtenir un titre de séjour, un logement ou la nationalité de la personne épousée.

Ce peut être également le cas d’un fonctionnaire épousant une personne résidant dans la ville dans laquelle il souhaite obtenir une mutation professionnelle qu’il n’a pas réussi à avoir.

Ce peut être aussi le cas entre deux personnes pour faire bénéficier l’une d’elles d’un héritage.

Bon à savoir : dans le cas où l’époux qui en se mariant va apporter l’avantage à son conjoint est de bonne foi et consent au mariage par amour et est donc victime de ce que l’on peut qualifier d’escroquerie sentimentale, on parle de mariage « gris ».

Comment détecter un mariage blanc ?

Le mieux placé est le maire lors de son entretien avec les futurs époux avant la publication des bans en cas de mariage mixte entre un(e) français(e) et un(e) étranger(ère).

S’il ne peut pas lui-même, en sa qualité d’officier d’état civil, refuser de célébrer le mariage s’il a des soupçons sur la sincérité des causes du mariage civil, il peut néanmoins surseoir au mariage et alerter le procureur de la République qui pourra diligenter une enquête. Le parquet peut convoquer les conjoints et a ensuite 15 jours pour prendre une décision (cf. article 175-2 du Code civil) :

Soit reporter la célébration (d’une durée maximum d’un mois reconductible une fois) ;
Soit s’opposer au mariage (l’opposition visée par le maire est signifiée par huissier au domicile des futurs époux).
Soit laisser le mariage avoir lieu.

Qui a le droit de dénoncer un mariage blanc ?

Outre le ministère public, l’annulation du mariage blanc peut être demandée soit par l’un des époux concernés par l’union, soit par toute personne ayant un intérêt à agir (c’est notamment le cas d’un enfant de l’un des époux qui justifie être lésé sur sa part successorale).

Quelles sanctions en cas de mariage blanc ?

Les sanctions consécutives à un mariage blanc peuvent être de trois ordres : pénales, civiles et administratives.

Les sanctions pénales

Le mariage blanc est une fraude prévue par l’article L823-11 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA). Ce dernier prévoit en cas de mariage blanc une peine de prison de 5 ans et 15 000 € d’amende.

Les sanctions civiles

L’article 184 du Code civil stipule que « Tout mariage contracté en contravention aux dispositions contenues aux articles 144, 146, 146-1, 147, 161, 162 et 163 peut être attaqué, dans un délai de trente ans à compter de sa célébration, soit par les époux eux-mêmes, soit par tous ceux qui y ont intérêt, soit par le ministère public ».

Or, il résulte des dispositions de l’article 146 du Code civil que le mariage est nul, faute de consentement, lorsque les époux ne se sont prêtés à la cérémonie qu’en vue d’obtenir un résultat étranger à l’union matrimoniale.

Dans le cadre d’un mariage blanc, la nullité sera principalement demandée par le ministère public ou par les personnes y ayant un intérêt. Sauf cas de personne regrettant d’avoir donné son consentement à une telle union, il y a fort peu de chance que les époux sollicitent d’eux-mêmes la nullité du mariage.

Bon à savoir : L’annulation d’un mariage blanc a un effet rétroactif, c’est-à-dire que le mariage est censé n’avoir jamais existé. Il en va de même pour l’ensemble des conséquences en découlant.

À noter que l’annulation d’un mariage blanc ne produit aucun effet juridique sur les enfants et que chaque parent conservera le plein exercice de l’autorité parentale.

Les sanctions administratives

Si le mariage a eu pour conséquence l’obtention de la nationalité française ou d’un titre de séjour, l’époux peut se voir retirer son titre de séjour et faire l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. De même, la nationalité française frauduleusement obtenue est annulée.

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