Maroc : l’Algérie innocentée dans l’affaire des bancs scotchés

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Algérie actualités – Dans le contexte de la CAN féminine au Maroc, une vive polémique a éclaté autour de ce qu’on appelle désormais « l’affaire des bancs scotchés ». Dès le départ, les regards se sont tournés vers l’Algérie, accusée par certains médias marocains d’avoir intentionnellement recouvert les emblèmes de la Fédération royale marocaine de football sur les bancs de touche du stade Père Jégo. L’Algérie, pointée du doigt, s’est retrouvée au cœur d’une tempête médiatique internationale, alors même que les circonstances réelles de l’incident restaient floues. Mais un témoignage tunisien vient radicalement changer la donne dans cette affaire, innocentant formellement l’Algérie, au moment où le Maroc continuait de pointer la responsabilité présumée de la délégation algérienne.

L’incident a débuté lorsque des photos montrant les bancs scotchés du stade Père Jégo ont circulé en ligne, provoquant des réactions en chaîne. Le Maroc a immédiatement affirmé que ces bancs scotchés avaient été modifiés par des membres de la délégation algérienne, dans l’intention supposée de masquer les symboles de la FRMF. Cette version, relayée largement dans certains cercles médiatiques, a contribué à créer un climat de tension entre les deux pays. La Confédération africaine de football (CAF) a dû rapidement ouvrir une enquête interne, soucieuse de préserver l’intégrité sportive de la compétition. L’image d’un tournoi déjà politiquement sensible risquait d’être ternie.

Pourtant, la situation a pris un tournant inattendu avec l’intervention de Mounir, entraîneur adjoint de la sélection féminine tunisienne. Celui-ci a apporté un témoignage crucial : selon lui, ce ne sont ni les joueuses ni les membres du staff de l’Algérie qui ont apposé du scotch noir sur les bancs du stade. Bien au contraire, il affirme que ce sont des responsables de la CAF eux-mêmes qui ont pris cette initiative. Anas, témoin oculaire de la scène, raconte avoir retiré un morceau de scotch par souci de clarté, avant d’être rappelé à l’ordre par un agent de la CAF qui lui aurait précisé : « Laisse-le, c’est nous qui l’avons mis ». Ce simple échange, chargé d’honnêteté, suffit à remettre en cause toute la narration autour de la responsabilité de l’Algérie dans cette affaire.

Le Maroc, de son côté, maintenait jusque-là sa version des faits, insistant pour faire de l’Algérie la source de cette manœuvre. Ce que révèle Mounir, c’est que l’Algérie, dans l’affaire des bancs scotchés au Maroc, n’a joué aucun rôle malveillant. L’intention d’Anas n’était pas politique, ni même symbolique : elle était technique. L’incident des bancs scotchés devient dès lors une manipulation mal comprise ou instrumentalisée. Cette version permet à l’Algérie de rétablir son honneur dans un contexte où elle n’aurait jamais dû être accusée à tort.

Le témoignage de Mounir, relayé par plusieurs médias présents sur place, constitue désormais un élément central dans l’enquête ouverte par la CAF. Cette clarification, longtemps attendue, permettra sans doute d’écarter définitivement les soupçons injustifiés qui pesaient sur la délégation algérienne. L’Algérie, dans cette affaire des bancs scotchés au Maroc, subissait une forme d’accusation infondée, qui risque aujourd’hui de se retourner contre ses auteurs.

L’Algérie, le Maroc et l’ensemble du continent africain aspirent à une compétition unie, débarrassée des tensions politiques qui peuvent nuire à l’esprit du sport. Les bancs scotchés ne devraient pas devenir des instruments de discorde. Dans un tel climat, la parole d’un tiers, en l’occurrence tunisien, prend tout son sens. Aujourd’hui, alors que les bancs scotchés au Maroc ont temporairement opposé l’Algérie à son voisin, cette parole venue de Tunisie pourrait permettre un retour à la raison.

La Confédération africaine de football, qui a reconnu avoir été impliquée dans l’épisode du scotch sur les bancs, devra maintenant prendre acte de cette révélation. L’Algérie, injustement accusée dans cette affaire de bancs scotchés au Maroc, peut aujourd’hui rétablir les faits et apaiser les tensions provoquées par cette mise en cause erronée. L’image du football féminin africain, fragilisée par cet épisode, pourra ainsi être restaurée avec la vérité comme seule ligne de conduite.