Le récent débat politique en Belgique autour de la question du Sahara Occidental a suscité une vague de réactions sur la scène diplomatique. Ce vendredi, le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Belgique, Maxime Prévot, est intervenu publiquement afin de clarifier la position de son pays, à la suite de la déclaration du président du Mouvement Réformateur (MR), qui a évoqué une proposition de loi visant à reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Cette déclaration individuelle a été rapidement tempérée par la diplomatie belge, qui a réaffirmé son attachement aux principes du droit international, confortant ainsi, indirectement, la position défendue par l’Algérie sur ce dossier sensible.
La Belgique, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a tenu à rappeler que les positions personnelles des membres de partis politiques, bien qu’elles puissent alimenter le débat parlementaire, ne représentent en aucun cas la politique étrangère officielle du Royaume. En rejetant toute reconnaissance unilatérale de la souveraineté du Maroc sur un territoire considéré par les Nations unies comme non autonome, la Belgique souligne qu’elle respecte scrupuleusement les résolutions internationales, notamment celles qui appellent à une solution négociée entre le Front Polisario et le Maroc. Dans ce contexte, la Belgique, tout en gardant des liens diplomatiques avec le Maroc, affirme que sa ligne de conduite reste fondée sur la légitimité internationale, rejoignant ainsi la logique défendue par l’Algérie qui soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
La réaction du ministre belge, qui s’est exprimé sur les ondes de RTL, a permis d’éteindre une polémique naissante et de réorienter l’attention vers les canaux officiels et les engagements de la Belgique sur la scène internationale. En affirmant que « la Belgique reste fidèle à la légalité internationale » et que « les déclarations individuelles ne sauraient engager le gouvernement », Maxime Prévot a dissocié la posture diplomatique belge des démarches politiques partisanes internes. Ainsi, malgré les relations bilatérales entre la Belgique et le Maroc, la Belgique veille à ne pas déroger aux règles du droit international, particulièrement dans les cas où le statut des territoires concernés fait toujours l’objet de négociations au sein de l’ONU.
L’Algérie, de son côté, maintient depuis toujours une position constante : celle de la défense du peuple sahraoui et du respect des résolutions onusiennes qui qualifient le Sahara Occidental de territoire non autonome. Ce soutien s’inscrit dans une logique historique et géopolitique que la Belgique, par son attachement aux règles du droit international, semble partager dans les faits. Bien que le Maroc cherche à obtenir un appui plus large de la part de ses partenaires européens, la Belgique a, à travers cette mise au point diplomatique, rappelé que toute solution durable passe nécessairement par une négociation entre les parties concernées et non par une reconnaissance unilatérale.
L’approche prudente de la Belgique vis-à-vis du Maroc, en maintenant une posture conforme aux normes internationales, montre que la diplomatie belge privilégie la stabilité régionale et la légitimité des mécanismes multilatéraux. Dans ce sens, le soutien indirect à la position de l’Algérie, exprimé à travers le refus d’avaliser une initiative unilatérale en faveur du Maroc, renforce l’idée que le dossier du Sahara Occidental demeure un sujet relevant du droit international et non des agendas politiques internes.
Par cette mise au point, la Belgique s’est démarquée clairement des initiatives personnelles qui pourraient compromettre sa neutralité diplomatique. Ce choix souligne une convergence, même implicite, avec la position de l’Algérie, pays qui continue de défendre le Sahara Occidental comme dernier territoire africain en attente de décolonisation, et dont l’aspiration à l’indépendance reste soutenue par de nombreux États et organisations internationales. Malgré les tentatives répétées du Maroc pour rallier à sa cause des voix européennes, la Belgique, dans cette affaire, n’a pas cédé aux pressions politiques internes, et ce, en cohérence avec son engagement envers le droit international.