Maroc : une mère de famille condamnée à 2 ans de prison pour une blague sur le Dirham

Algériens Mohammed 6 le Maroc a été secoué par un événement inattendu lorsque le cortège royal du roi Mohammed VI attaqué MRE UE Dirham

L’histoire aurait pu prêter à sourire, mais elle a pris une tournure dramatique. Une mère de famille marocaine, connue pour son sens de l’humour et sa présence discrète sur les réseaux sociaux, se retrouve aujourd’hui derrière les barreaux. Son tort ? Avoir tourné en dérision un billet de banque. Un simple trait d’esprit sur la valeur du dirham lui a valu une peine lourde : deux ans de prison ferme.

Tout a commencé par une publication anodine, postée sur son compte personnel. Elle y partageait une observation teintée d’ironie : le billet de 50 dirhams, orné des portraits de trois souverains marocains, ne permet même plus d’acheter une bonbonne de gaz. Un constat que de nombreux Marocains auraient pu faire, entre inflation galopante et hausse des prix des produits de première nécessité. Mais cette fois-ci, la blague n’a pas fait rire tout le monde.

Très vite, la publication sur le dirham s’est propagée sur les réseaux sociaux. Certains internautes l’ont reprise, alimentant des discussions sur le pouvoir d’achat, tandis que d’autres ont dénoncé un manque de respect envers les symboles de l’État. Ce qui relevait initialement d’un simple commentaire sarcastique a fini par attirer l’attention des autorités. La machine judiciaire s’est mise en marche.

Arrêtée à son domicile, la mère de famille a été placée en garde à vue, interrogée sur ses intentions et la portée de son message concernant la valeur du dirham. Avait-elle cherché à critiquer le régime ? À semer le trouble ? Ou bien était-ce simplement une maladresse ? Devant les enquêteurs, elle a expliqué qu’il ne s’agissait que d’une plaisanterie, d’un simple jeu de mots sur une réalité économique que tout le monde connaît. Mais la justice en a décidé autrement.

Le 8 janvier 2025, le tribunal de Khouribga a rendu son verdict : deux ans de prison ferme pour « atteinte aux symboles de l’État ». Une sentence lourde qui a immédiatement suscité des réactions partagées. Pour certains, cette condamnation est justifiée au nom du respect des institutions. Pour d’autres, elle paraît disproportionnée, d’autant plus que la prévenue n’a aucun passé judiciaire.

Sa famille, dévastée, ne comprend pas. Ses quatre enfants se retrouvent désormais privés de leur mère pour une phrase qui, selon eux, ne méritait en aucun cas un tel châtiment. Son avocat, lui, dénonce une atteinte à la liberté d’expression et annonce son intention de faire appel. « Ma cliente n’avait aucune intention malveillante. Elle a fait une blague, comme on en voit des centaines chaque jour sur les réseaux sociaux. La condamner ainsi, c’est envoyer un message inquiétant », a-t-il déclaré à la presse.

Sur Internet, l’affaire divise. Certains estiment qu’on ne peut pas plaisanter sur tout, surtout quand il s’agit de sujets sensibles. D’autres, en revanche, dénoncent une injustice et craignent un durcissement de la répression des opinions exprimées en ligne. Pour beaucoup, ce cas rappelle que les mots, même anodins, peuvent avoir des conséquences dramatiques.

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