Une nuit de tension a secoué le centre-ville de Marseille, où un Algérien âgé de 25 ans a été tué par balle dans des circonstances particulièrement violentes. Les faits se sont déroulés rue Nationale, dans le 1er arrondissement, un secteur animé de Marseille souvent fréquenté de jour comme de nuit. L’alerte a été donnée peu avant 2 heures du matin, lorsque les marins-pompiers sont intervenus sur les lieux après avoir été appelés pour une victime en arrêt cardiorespiratoire. L’Algérien de 25 ans, retrouvé au sol, présentait des blessures critiques et malgré l’intervention rapide des secours, il n’a pu être réanimé. Son décès a été officiellement constaté sur place, dans cette rue emblématique du centre de Marseille, marquant une nouvelle nuit dramatique dans la ville.
Les premières constatations menées par les forces de l’ordre ont mis en évidence une scène de crime d’une grande violence. Une quinzaine de douilles percutées ont été retrouvées à proximité immédiate de la victime, notamment sur la place Louise Michel et dans les rues adjacentes, telles que la rue du Baignoir. Selon les éléments recueillis, plusieurs de ces douilles seraient de calibre 9 mm, ce qui laisse penser à l’utilisation d’une arme automatique dans la fusillade. À Marseille, cette montée de violence s’inscrit dans une série de faits similaires survenus ces derniers mois, où les armes circulent trop librement et où les différends entre individus se règlent à coups de feu.
Les enquêteurs de la police judiciaire de Marseille, mobilisés dès les premières heures, s’efforcent de reconstituer le déroulement exact des événements. Selon les témoignages recueillis sur place, une rixe aurait éclaté quelques instants avant les tirs, au niveau de la place Louise Michel, située à quelques pas seulement de la rue où l’Algérien a été retrouvé. Cette place, connue pour ses activités illicites, est souvent le théâtre de tensions entre divers réseaux, mêlant trafic de stupéfiants et vente de cigarettes de contrebande. Plusieurs témoins affirment avoir vu des personnes fuir en courant lorsque les tirs ont retenti, laissant supposer une scène de panique.
L’enquête s’oriente désormais vers la piste d’un règlement de comptes entre vendeurs de cigarettes à la sauvette et dealers. Le centre-ville de Marseille, et notamment ce quartier du 1er arrondissement, est en effet marqué par la cohabitation de plusieurs trafics parallèles qui entrent régulièrement en conflit. Il n’est pas exclu que le commerce de tabac de contrebande mené par certains groupes ait interféré avec les activités de réseaux de stupéfiants plus installés, provoquant une montée de tensions ayant dégénéré dans la nuit.
Dans la foulée du drame, un homme d’origine libyenne, âgé d’une vingtaine d’années, a été interpellé par la police. Il aurait été impliqué dans la rixe ayant précédé les tirs. Toutefois, son lien direct avec la fusillade reste à déterminer. L’enquête devra éclaircir s’il a participé à l’altercation initiale ou s’il pourrait être lié aux coups de feu qui ont coûté la vie au jeune Algérien. Les images de vidéosurveillance, les relevés balistiques et les auditions de témoins constituent désormais les pièces centrales de cette investigation.
La victime de cet évènement tragique à Marseille, identifiée comme un Algérien en situation irrégulière, faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Cette information, confirmée par les services préfectoraux, donne un éclairage supplémentaire sur la vulnérabilité de certains profils présents dans les réseaux de rue à Marseille. Le parquet de Marseille a d’ores et déjà ouvert une enquête en flagrance pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs, des qualifications lourdes qui témoignent du caractère prémédité et structuré de l’attaque.
À Marseille, le climat de tension reste palpable. La communauté algérienne de Marseille, très présente dans la ville, suit de près l’évolution de cette affaire qui vient s’ajouter à une série de drames récents impliquant de jeunes Algériens dans des contextes de grande violence. Alors que les forces de l’ordre poursuivent leurs investigations, ce nouvel épisode tragique interroge une fois de plus sur les enjeux sécuritaires à Marseille, où la présence d’Algériens dans certains quartiers sensibles les expose régulièrement à des situations à haut risque. La mort de cet Algérien de 25 ans à Marseille rappelle avec amertume que les rivalités de rue peuvent encore, en 2025, se solder dans le sang.