Mauvaise nouvelle pour les finances des Algériens habitant en Île de France 

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Les Algériens vivant en Île-de-France doivent se préparer à une nouvelle qui risque de peser lourdement sur leur budget. L’abonnement au passe Navigo, indispensable pour se déplacer dans la région parisienne, va continuer d’augmenter dans les années à venir, et cette tendance ne devrait pas s’inverser avant 2031. Cette hausse, qui s’inscrit dans une série d’augmentations progressives, pourrait compliquer encore davantage le quotidien des habitants d’origine algérienne qui dépendent du réseau de transports francilien pour leurs déplacements quotidiens.

Depuis plusieurs années, le tarif du passe Navigo connaît une inflation constante. En 2022, il était fixé à 75,10 euros. En 2023, il est passé à 84,10 euros avant d’atteindre 86,40 euros en 2024. Depuis le 1er janvier 2025, son coût s’élève désormais à 88,80 euros. Et ce n’est que le début. Selon les déclarations récentes de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, cette tendance haussière se poursuivra jusqu’en 2031 en raison d’un accord signé en 2023 entre Île-de-France Mobilités et l’État. Cet accord impose une augmentation régulière du tarif de l’abonnement afin de financer les projets de transport en cours, notamment les lignes du Grand Paris Express.

Cette annonce ne surprend pas vraiment, mais elle inquiète de nombreux usagers, notamment les Algériens, qui représentent une part importante des travailleurs et étudiants en Île-de-France. Pour beaucoup, ces hausses successives pèsent lourdement sur le pouvoir d’achat, d’autant plus que le coût de la vie dans la région parisienne ne cesse d’augmenter. Les personnes aux revenus modestes, qui dépendent des transports en commun pour se rendre à leur travail ou à leurs études, se retrouvent ainsi directement impactées.

Valérie Pécresse a tenté de rassurer les Franciliens en affirmant que ces hausses seraient « modérées » et qu’elles ne dépasseraient pas « l’inflation +1% chaque année ». Toutefois, cela n’atténue pas le sentiment d’injustice ressenti par de nombreux usagers, qui estiment que la qualité du service ne suit pas la même courbe d’évolution que les tarifs. Retards à répétition, pannes fréquentes, rames bondées… Autant de problèmes qui restent d’actualité malgré les augmentations de prix.

Les justifications avancées par Île-de-France Mobilités ne convainquent pas tout le monde. L’organisme explique que ces hausses sont inévitables pour éviter un choc tarifaire brutal, rappelant la forte augmentation de 2023 (+25%) due à l’inflation et aux conséquences économiques de crises passées. Pour Valérie Pécresse, le prix actuel du passe Navigo est encore loin de refléter son coût réel. Selon elle, « en réalité, le Navigo devrait coûter 274 euros », mais il est largement subventionné, notamment grâce aux contributions des employeurs qui prennent en charge une partie de l’abonnement de leurs salariés.

Face à cette situation, certains partis politiques et associations de consommateurs s’inquiètent des conséquences sociales de ces hausses successives. L’opposition critique la politique de la présidente de région et propose des alternatives pour limiter l’impact sur les usagers, comme la mise en place de taxes ciblées sur les entreprises polluantes ou l’aviation d’affaires afin de financer les transports en commun sans alourdir la facture des citoyens.

La Fédération nationale des usagers de transport (FNAUT) estime pour sa part que l’essentiel est d’assurer un service de qualité. Pourtant, sur le terrain, nombreux sont les usagers qui dénoncent un réseau de transports en crise, où les investissements tardent à se traduire par des améliorations concrètes. Pour la communauté algérienne de Paris et sa banlieue, cette nouvelle hausse constitue une contrainte de plus dans un contexte économique déjà tendu. Nombreux sont ceux qui devront revoir leur budget et envisager d’autres solutions pour limiter l’impact de ces augmentations successives sur leur quotidien.

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