Le lundi 18 novembre, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a procédé à un remaniement ministériel qui a vu l’arrivée de nouveaux visages et la réorganisation de plusieurs départements clés. Ce remaniement a également été marqué par la démission, acceptée par le président, du Premier ministre Nadir Larbaoui, qui conserve néanmoins son poste et se voit renouveler la confiance pour diriger le nouveau gouvernement algérien. Ce dernier est désormais composé de 38 membres, incluant des ministres d’État, ministres, ministres délégués et secrétaires d’État.
Le changement le plus marquant de ce remaniement est le retour du poste de ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, confié au général d’armée Saïd Chanegriha, qui conserve également son rôle de chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP). Si certains ministères régaliens sont restés inchangés, plusieurs autres départements ont vu de nouvelles nominations ou des modifications de leurs structures.
Ainsi, Ahmed Attaf a été promu ministre d’État, en charge des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines. Il se voit accompagné par Sofiane Chaib, nommé secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger, et Selma Bakhta Mansouri, désignée secrétaire d’État chargée des Affaires africaines.
Dans le secteur énergétique, Mohamed Arkab devient ministre d’État et reste à la tête du ministère de l’Énergie et des Mines. Il prend également en charge les énergies renouvelables, un domaine désormais doté d’un secrétariat d’État dirigé par Noureddine Yassa, tandis que Karima Tafer est nommée secrétaire d’État chargée des énergies renouvelables. Cette réorganisation témoigne de la volonté de donner plus de poids à la transition énergétique du pays.
Parmi les ministres restants en place, on retrouve Brahim Merad (ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire), Laaziz Fayed (ministre des Finances), Laïd Rebiga (ministre des Moudjahidine), Youcef Belmehdi (ministre des Affaires religieuses) et plusieurs autres responsables ayant conservé leur portefeuille, tels que Kamel Beddari (Enseignement supérieur), Mohamed Tarek Belaribi (Habitat et Urbanisme) ou encore Abdelhak Saihi (Santé). Le ministère des Ressources en eau est toujours dirigé par Taha Derbal.
Certains départements connaissent des changements notables. Ainsi, Tayeb Zitouni voit son rôle modifié : il conserve son poste de ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché, mais le Commerce extérieur est désormais séparé dans un ministère dédié, dirigé par Mohamed Boukhari.
Du côté des ministères partants, Abderrachid Tebbi, ancien ministre de la Justice, a été appelé à d’autres fonctions, et son remplacement par Lotfi Boudjemaa est désormais officiel. L’industrie connaît également un changement important avec le départ d’Ali Aoun, remplacé par Sifi Ghrib, soutenu par un nouveau ministre délégué, Fouad Hadji, chargé de la Production pharmaceutique.
D’autres réaménagements ont touché les ministères de l’Éducation nationale, des Transports et de la Communication, avec la nomination de Mohamed Seghir Sadaoui à l’Éducation nationale, Saïd Sayoud aux Transports et Mohamed Meziane à la Communication. Zoheir Bellelou a été nommé ministre de la Culture et des Arts, tandis que Soraya Mouloudji devient ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme.
Une des surprises du remaniement est la nomination de Walid Sadi, président de la Fédération algérienne de football, au poste de ministre des Sports, un choix audacieux qui pourrait refléter une volonté de dynamiser le secteur sportif en Algérie. En parallèle, Mustapha Hidaoui devient ministre de la Jeunesse, chargé du Conseil supérieur de la jeunesse, tandis que Yacine Oualid, jeune ministre de la Formation professionnelle, se voit promu à l’Économie de la connaissance et Startups.
Ce remaniement, qui marque une recomposition importante du gouvernement, s’accompagne d’une réorganisation visant à mieux répondre aux enjeux économiques, énergétiques et sociaux du pays, tout en renforçant les secteurs stratégiques de l’État. Les changements apportés devraient permettre au gouvernement de continuer à mener les réformes nécessaires à la relance économique et à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens.
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