Lors d’une récente intervention télévisée, Mokhtar Said Mediouni, PDG de la société de gestion de l’aéroport international d’Alger, a fait des déclarations marquantes sur les réformes qu’il a mises en œuvre pour rendre l’aéroport plus inclusif et accessible à tous les Algériens. Mediouni a exprimé sa volonté de démanteler les barrières administratives qui limitaient auparavant l’accès à l’emploi au sein de l’aéroport, un lieu emblématique et stratégique pour le pays.
À son arrivée à la tête de la société, Mediouni a constaté des pratiques qu’il a jugées injustes. Il a notamment relevé des exigences excessives et parfois arbitraires, comme la nécessité pour les gérants de restaurants de justifier une expérience spécifique dans la vente en aéroport. Une condition qui, selon lui, n’avait pas lieu d’être et créait une discrimination injustifiée entre les travailleurs. En guise d’exemple, il a comparé cette situation à celle d’un vendeur de pizza à Chelghoum Laid, une ville de l’est de l’Algérie, en se demandant pourquoi une telle expérience serait nécessaire dans un aéroport mais pas ailleurs.
Dans son souci de promouvoir l’égalité des chances, Mediouni a pris la décision de supprimer cet article restrictif, permettant ainsi à tous les Algériens, quelle que soit leur expérience préalable dans le secteur aéroportuaire, de postuler pour travailler à l’aéroport d’Alger. Cette mesure, selon lui, reflète un engagement envers une gestion plus inclusive et équitable des ressources humaines.
Mediouni a également abordé la question du recrutement des jeunes diplômés et des étudiants affiliés à l’ANEM (Agence Nationale de l’Emploi). Il a expliqué que, bien que l’aéroport soit situé à Alger, il n’a pas exigé que les candidats soient affiliés à l’ANEM de la capitale. Cette décision a permis de recruter des talents provenant de tout le pays, offrant ainsi des opportunités à des jeunes de différentes régions, même ceux qui n’avaient pas de lien direct avec Alger. Cela démontre une volonté d’ouvrir les portes de l’aéroport à une diversité de profils, indépendamment de leur localisation géographique initiale. « Tous les Algériens ont le droit de travailler à l’aéroport d’Alger. », insiste-t-il.
L’un des points forts de l’intervention de Mediouni a été sa fierté à l’égard de l’intégration des personnes à mobilité réduite (PMR) dans les effectifs de l’aéroport. Il a souligné qu’à ce jour, 24 personnes en situation de handicap travaillent au sein de l’aéroport, apportant une contribution précieuse à son fonctionnement. Mediouni n’a pas caché son admiration pour ces employés, qu’il a décrits comme « extraordinaires » dans leur travail. Cette inclusion active témoigne d’un engagement clair en faveur de la diversité et de l’inclusion sociale dans le milieu professionnel.
Ces réformes interviennent dans un contexte où les institutions algériennes sont de plus en plus appelées à adopter des pratiques de gestion modernes et inclusives. L’aéroport d’Alger, en tant que porte d’entrée internationale du pays, se doit d’être un modèle de bonne gouvernance et d’égalité des chances. Les mesures prises par Mediouni semblent aller dans ce sens, en mettant l’accent sur l’accessibilité et l’ouverture des opportunités à tous les Algériens, sans discrimination ni exclusion.
Cette approche pourrait également avoir des implications positives pour l’image de l’aéroport et, plus largement, pour celle de l’Algérie. En prônant l’inclusion et en valorisant la diversité, l’aéroport d’Alger pourrait devenir un symbole de progrès et d’égalité, un reflet des valeurs que le pays souhaite promouvoir sur la scène internationale.
Mediouni conclut son intervention en réaffirmant son engagement envers ces valeurs et en exprimant sa confiance dans le potentiel des Algériens, quel que soit leur parcours ou leur condition. Il a appelé à une mobilisation collective pour faire de l’aéroport d’Alger un lieu où chacun peut trouver sa place et contribuer au développement du pays. Ce message, à la fois ambitieux et porteur d’espoir, résonne comme un appel à la transformation et à l’inclusion dans toutes les sphères de la société algérienne.
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