Récemment, une décision inattendue de la part de Stellantis a plongé plusieurs conducteurs, dont de nombreux Algériens de France, dans une profonde déception. Le constructeur automobile, qui avait promis de prendre en charge les frais liés aux moteurs PureTech 1.2 défectueux, semble avoir échoué à honorer ses engagements. Les propriétaires de véhicules concernés s’attendaient à un remboursement rapide et simple via une plateforme d’indemnisation, mais nombreux sont ceux qui se retrouvent aujourd’hui face à des refus catégoriques, souvent pour des motifs administratifs ou techniques.
Depuis le lancement de la plateforme dédiée aux demandes de remboursement, certains clients ont enchaîné les déceptions. Ce processus, qui aurait dû être une réponse rapide aux problèmes mécaniques liés aux moteurs PureTech, s’avère être une véritable épreuve pour ceux qui ont cru aux promesses de Stellantis. En effet, malgré les démarches effectuées, plusieurs conducteurs se voient refuser le remboursement de leurs réparations. Le motif le plus récurrent évoqué par Stellantis est l’absence de documents essentiels, comme des factures d’entretien ou des interventions effectuées en dehors du réseau officiel du constructeur. Cette situation a suscité de nombreuses frustrations, notamment pour des clients qui ont dû engager des frais supplémentaires pour réparer leur moteur défectueux, sans pouvoir bénéficier d’une prise en charge.
Prenons l’exemple de Bachir, un père de famille qui a acquis un Peugeot 5008 PureTech d’occasion en 2023. Malgré une voiture qui semblait être en bon état à l’achat, il a rapidement rencontré des problèmes techniques, notamment avec le voyant moteur qui s’allumait régulièrement. Après avoir dépensé plus de 450 euros pour des réparations chez des garagistes non agréés, Hugo a appris que ses dépenses ne seraient pas remboursées par Stellantis. En effet, les réparations qu’il a faites ne répondaient pas aux conditions spécifiques du constructeur, notamment celles concernant les dates d’intervention et l’obligation de passer par des ateliers agréés. Le constructeur a ainsi refusé de rembourser Hugo, qui se retrouve avec un véhicule désormais inutilisable et une facture qu’il doit assumer seul.
Ce cas n’est pas isolé. Mehdi, propriétaire d’une Peugeot 308 1.2 PureTech, a également fait face à un refus après avoir dû dépenser 1568,44 euros pour une réparation nécessaire suite à un problème de pression moteur. Bien que plusieurs garages lui aient confirmé un défaut de conception du moteur, Stellantis a rejeté sa demande de remboursement en raison d’une facture manquante datant de 2023. Martin, qui utilise son véhicule pour son travail, se trouve dans une situation similaire à celle de nombreux autres clients : obligé de payer de sa poche pour une panne qu’il considère comme étant liée à un défaut du moteur, tout en étant écarté du programme d’indemnisation pour des raisons administratives.
D’autres propriétaires, comme celui d’une Peugeot 208 1.2 PureTech, ont également exprimé leur mécontentement face à la plateforme d’indemnisation, qu’ils jugent trop complexe et risquée. Certains, inquiets des conditions strictes imposées par Stellantis, préfèrent se tourner vers des recours juridiques plus sûrs. Une action collective a même été lancée par des victimes de cette situation, certaines étant prêtes à engager des frais supplémentaires pour faire valoir leurs droits devant la justice.
Cette situation met en lumière une question plus large : pourquoi le constructeur automobile impose-t-il des conditions aussi strictes et spécifiques pour le remboursement des frais engagés par ses clients ? La confiance des consommateurs, notamment celle des Algériens de France, semble avoir été mise à mal par ce processus complexe et parfois arbitraire, qui laisse un goût amer à ceux qui ont investi dans ces véhicules en toute confiance.
Au final, les promesses de Stellantis concernant l’indemnisation des défaillances des moteurs PureTech 1.2 semblent se heurter à de multiples obstacles administratifs et techniques. Tandis que certains conducteurs réussissent à obtenir réparation, beaucoup d’autres sont laissés pour compte, avec des demandes refusées pour des raisons souvent jugées peu claires ou injustifiées. La déception est grande, et cette situation pourrait bien ternir l’image du constructeur aux yeux des consommateurs qui, dans une économie déjà difficile, se retrouvent à devoir assumer des frais imprévus.
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