Une nouvelle affaire de désinformation, en lien avec les moutons importés, a secoué la capitale Alger. Les services de la Gendarmerie nationale ont révélé, ce samedi, que le service de sécurité alimentaire avait identifié l’auteur d’une vidéo qui avait semé la panique sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, l’individu affirmait que trois têtes de bétail importées étaient mortes, insinuant ainsi un problème sanitaire grave, à quelques semaines d’une période sensible pour le marché de l’élevage. La diffusion massive de cette séquence a suscité une vive émotion, tant chez les consommateurs que chez les acteurs du secteur, provoquant une vague d’inquiétude sur la qualité des animaux destinés à la consommation.
Selon les sources sécuritaires, l’auteur de cette fausse information sur les moutons importés a été rapidement localisé à Alger. Les autorités ont précisé que l’individu a été arrêté par un service spécial de la Gendarmerie nationale de Bir Mourad Raïs. Il s’agit d’une unité spécialisée, mobilisée pour faire face aux actes portant atteinte à la sécurité publique et à la tranquillité sociale. Dans leur déclaration officielle, les services de la Gendarmerie nationale ont insisté sur la gravité de l’acte : « La diffusion d’informations mensongères, en particulier lorsqu’elles touchent à la santé publique et à la sécurité alimentaire, est un délit majeur qui entraîne des sanctions sévères conformément aux lois en vigueur. »
L’affaire a pris une ampleur d’autant plus importante que la vidéo en question avait été largement partagée, sans vérification préalable de son authenticité. Le climat de méfiance engendré par cette rumeur a poussé plusieurs citoyens à exprimer leur crainte sur les réseaux sociaux, certains remettant en cause la qualité des moutons importés pour la consommation locale.
L’enquête préliminaire a révélé que l’individu avait agi seul, sans appartenance à un réseau organisé. Cependant, l’exploitation des réseaux sociaux pour propager des fausses informations constitue en soi une menace sérieuse, que les autorités disent désormais surveiller de très près.
Le service de sécurité alimentaire, quant à lui, a rappelé que toutes les importations de bétail en Algérie font l’objet de contrôles rigoureux, menés en collaboration avec les autorités sanitaires compétentes. Chaque tête de bétail est soumise à une batterie de tests avant même son entrée sur le territoire national, et des contrôles vétérinaires sont systématiquement effectués après l’importation pour garantir la sécurité du consommateur.
Cette affaire remet en lumière les risques de la désinformation numérique dans une société de plus en plus connectée. Le recours à la manipulation des émotions par le biais de vidéos virales est une méthode efficace mais dangereuse, contre laquelle les autorités algériennes semblent désormais décidées à lutter avec fermeté. En mettant la main sur l’auteur de cette fake news, elles envoient également un message clair à toute personne tentée d’utiliser les réseaux sociaux pour diffuser des informations mensongères : la justice ne restera pas inactive.
L’auteur de la vidéo devra désormais répondre de ses actes devant la justice algérienne. En attendant, les autorités appellent les citoyens à faire preuve de vigilance et à ne pas relayer des informations non vérifiées. « Avant de partager une information, il est essentiel de s’assurer de sa véracité auprès des sources officielles », ont martelé les services de la Gendarmerie, soulignant leur engagement à poursuivre toutes les enquêtes nécessaires pour préserver la sécurité et la stabilité du pays.