L’approche de l’Aïd al-Adha s’accompagne cette année d’un dispositif exceptionnel en Algérie, avec l’arrivée massive de moutons importés et la mise en place d’une procédure spécifique d’achat, encadrée par les autorités. Dans le cadre des instructions émanant directement du Président de la République, les communes à travers le pays ont officiellement lancé les inscriptions pour les citoyens désireux d’acquérir un mouton importé. Cette initiative vise à garantir une accessibilité équitable aux bêtes sacrifiées, tout en maîtrisant les prix sur le marché durant cette période à forte demande.
La procédure d’inscription pour l’achat des moutons importés pour l’Aïd en Algérie est désormais active au niveau des bureaux agricoles relevant des différentes communes. Chaque citoyen souhaitant acheter une bête peut donc se rapprocher de ces structures pour s’enregistrer. Toutefois, et conformément aux directives reçues, une priorité a été clairement définie. Elle est accordée en premier lieu aux catégories sociales les plus vulnérables, notamment les familles à faibles revenus et les personnes en situation précaire. Cette mesure s’inscrit dans une volonté affichée de solidarité, permettant aux plus démunis de célébrer l’Aïd dans la dignité.
Sur le plan logistique, le dispositif a pris une ampleur significative. Ce lundi soir, le port d’Alger a vu accoster le navire JERSEY, chargé de 12 000 moutons en provenance de Roumanie. Cette opération est menée par le groupe public Agrolog, relevant du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Elle s’inscrit dans une série d’importations coordonnées pour anticiper les besoins du marché national. Ce n’est d’ailleurs pas la première cargaison : dans la nuit de samedi à dimanche, le bateau APUS avait déjà accosté au port d’Alger avec à son bord 15 000 têtes ovines, également en provenance de Roumanie.
Le rythme d’arrivée des navires ne faiblit pas. Selon les prévisions, les ports d’Alger, Skikda, Jijel, Annaba et Oran continueront de recevoir, tout au long de cette semaine et de la suivante, des cargaisons successives de moutons importés. Mais l’Algérie ne s’arrête pas à un seul fournisseur. Dès la semaine prochaine, des navires en provenance d’Espagne devraient également accoster avec leur lot de bétail destiné au rituel de l’Aïd. Cette diversification géographique vise à assurer la disponibilité, à éviter les pénuries, et à mieux répondre à la demande nationale croissante.
Sur le plan économique, une mesure forte a été annoncée lors du dernier Conseil des ministres : le prix de l’agneau importé pour l’Aïd a été fixé à 40 000 dinars. Cette tarification a été pensée pour être accessible au plus grand nombre, tout en couvrant les frais d’importation et de logistique sans engendrer une flambée incontrôlée des prix sur le marché local.
Dans une volonté d’adapter l’opération aux nouvelles réalités et d’encourager les modes de paiement modernes, le ministère de l’Agriculture a dévoilé une innovation notable dans la méthode de vente : le paiement électronique fera désormais partie des options proposées aux citoyens. En complément, des bureaux de poste mobiles seront déployés sur le terrain pour accompagner cette opération, notamment dans les zones où les infrastructures sont limitées. Ces outils modernes visent à fluidifier les transactions, à éviter les longues files d’attente, et à rendre le processus d’achat plus pratique et sécurisé.
Enfin, bien que le dispositif de vente soit prêt, la date exacte du lancement officiel de l’opération n’a pas encore été arrêtée. Une commission spécialisée s’est réunie pour examiner les mécanismes d’organisation et coordonner le démarrage effectif de la distribution à travers tout le territoire. Cette opération s’annonce donc comme l’une des plus structurées que le pays ait connues en matière de préparation de l’Aïd al-Adha, alliant importations ciblées, priorité sociale, modernisation des paiements et encadrement institutionnel rigoureux.
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