Nouveau code de la route en Algérie : voici les sanctions, à partir du 1er janvier 2026

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À partir de 2026, les automobilistes et motards algériens vont devoir redoubler de prudence et de discipline sur les routes. Le nouveau code de la route, récemment adopté par l’Assemblée populaire nationale, annonce une véritable révolution dans la régulation du trafic et la sécurité routière. La volonté du gouvernement est claire : passer à la vitesse supérieure pour protéger les usagers et responsabiliser chaque conducteur. Derrière cette réforme, il ne s’agit pas seulement de durcir les sanctions, mais aussi de moderniser le contrôle, avec une large place accordée aux technologies numériques. Les radars intelligents et autres systèmes automatisés deviennent ainsi les nouveaux arbitres de la circulation, capables de détecter instantanément une infraction et d’appliquer le barème prévu par la loi.

Le ministre de l’Intérieur, Saïd Sayoud, a insisté lors de la présentation du projet de loi sur l’importance d’une sécurité « durable », qui combine prévention et répression. La prévention passe notamment par des tests médicaux renforcés pour les conducteurs, afin de s’assurer que tous sont aptes à prendre la route. Mais la répression n’est pas en reste : le législateur a décidé d’actualiser le montant des amendes pour certaines infractions quotidiennes, souvent banalisées mais potentiellement dangereuses. Dans ce nouveau cadre, chaque manquement au code de la route peut rapidement se transformer en perte financière significative, allant de 3 000 à 12 000 DA selon la gravité de l’infraction.

Certaines pratiques, autrefois tolérées, deviennent particulièrement coûteuses. Un conducteur avec des vitres sales ou encombrées, qui réduit sa visibilité et met en danger sa sécurité et celle des autres, devra s’acquitter d’une amende de 3 000 DA. Une plaque d’immatriculation illisible ou non conforme sera sanctionnée à hauteur de 5 000 DA, tout comme le refus de priorité aux piétons sur un passage protégé. Les petits excès de vitesse, désormais systématiquement relevés par radar, entraîneront eux aussi une amende de 5 000 DA, rappelant que même quelques kilomètres par heure au-dessus de la limite ne seront plus négligés.

Le législateur s’attaque également aux infractions de sécurité passive, souvent négligées par les conducteurs. Le non-port de la ceinture de sécurité, ainsi que le défaut de casque pour les deux-roues, passent à 8 000 DA. Ce renforcement illustre la volonté de protéger les usagers dans toutes les situations, car ces mesures peuvent littéralement sauver des vies. Mais les sanctions les plus lourdes, à 12 000 DA, concernent des comportements particulièrement risqués ou irresponsables : l’usage du téléphone ou d’un écran en conduisant, oublier le clignotant, rouler sans contrôle technique valide, ou transporter un enfant de moins de huit ans sur une moto ou un scooter. Ces infractions, qui combinent imprudence et danger pour autrui, sont désormais lourdement sanctionnées, afin de changer durablement les habitudes de conduite.

Au-delà de la sanction financière, ce nouveau code de la route incarne un message fort : la sécurité sur les routes n’est plus une option et chaque conducteur doit intégrer cette responsabilité dans son quotidien. La modernisation des moyens de contrôle, associée à un barème d’amendes revu à la hausse, vise à instaurer une discipline plus stricte et à réduire les accidents liés aux comportements imprudents. Les automobilistes devront donc réapprendre à respecter scrupuleusement les règles élémentaires, sous peine de voir leur portefeuille fortement impacté.

Cette réforme marque également une étape importante vers la généralisation du contrôle automatisé en Algérie. Les radars intelligents, capables de relever à distance et sans erreur de nombreuses infractions, vont transformer l’expérience de conduite : plus question de compter sur la chance ou sur le manque de vigilance des agents humains. La route devient un espace où le respect des règles sera systématiquement vérifié, et où chaque manquement sera sanctionné conformément au barème officiel. Les années à venir devraient ainsi permettre une meilleure sécurité routière, mais également pousser chaque conducteur à adopter une conduite plus responsable, consciente des risques et des conséquences financières qui en découlent.