Nouveaux téléphériques à Alger, extension du métro et projets routiers en vue

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Dans le but de désengorger les routes de la capitale, le ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base a lancé une étude technique portant sur la faisabilité de l’installation de téléphériques dans plusieurs communes d’Alger. Ces nouveaux moyens de transport sont envisagés comme des solutions complémentaires aux lignes classiques afin de répondre aux défis de mobilité posés par la topographie complexe de certains quartiers. Les autorités souhaitent ainsi proposer des alternatives aux automobilistes et renforcer les transports collectifs.

C’est dans cette optique qu’Ismaïl Rabehi, directeur général des Infrastructures de base, a indiqué lors de son intervention sur les ondes de la Radio algérienne que l’étude concerne notamment les communes d’El Madania, Kouba, El Biar, Bouzareah et El Hamma, connues pour leurs reliefs escarpés. À Alger, l’idée d’implanter des téléphériques ne date pas d’hier, mais cette fois, les services compétents semblent vouloir concrétiser rapidement ce projet stratégique pour la mobilité urbaine.

Outre les téléphériques, d’autres projets structurants sont en cours à Alger. Parmi eux, l’extension de la ligne de métro figure en bonne place. La capitale, qui a vu son métro évoluer progressivement depuis son lancement, bénéficie actuellement d’une extension majeure qui devra couvrir de nouveaux quartiers densément peuplés. L’objectif est d’intégrer les téléphériques, le métro et les autres réseaux dans une approche multimodale cohérente à Alger.

Le projet comprend aussi la réalisation d’une nouvelle route côtière reliant El Harrach à Tamenfoust, ainsi que l’élargissement du contournement sud. Tous ces aménagements sont pensés pour réduire la pression constante sur les axes routiers. La complémentarité entre métro, routes et téléphériques permettra de mieux desservir les zones enclavées de la capitale et de fluidifier la circulation à Alger.

Concernant les infrastructures routières d’envergure, Rabehi a souligné que le doublement de la route transsaharienne est achevé sur plus de 600 kilomètres. Les travaux restants couvrent 280 kilomètres, dont la livraison est prévue prochainement. Il a aussi affirmé que l’Algérie possède désormais le deuxième plus grand réseau routier d’Afrique, avec environ 145 000 kilomètres de routes et près de 11 900 ouvrages d’art.

De son côté, Saïd Si Chaaïb, directeur général de l’Algérienne des Autoroutes, a révélé la mise en place d’un plan directeur destiné à mieux gérer les accès à l’autoroute Est-Ouest. Une expertise complète sur 926 kilomètres sera menée pour évaluer les besoins d’entretien et renforcer la sécurité des usagers. Cette autoroute, qui traverse le pays d’ouest en est, supporte un trafic très dense, notamment du fait du retard dans la livraison de la quatrième rocade périphérique qui permettrait d’éviter le passage par Alger.

Pour pallier cette situation, l’État a déjà engagé 12 milliards de dinars pour la réhabilitation des portions abîmées, notamment dans les wilayas de Blida et d’Alger. Le passage fréquent de poids lourds, avec des charges parfois excessives, a contribué à la détérioration de certaines sections. La maintenance se poursuit activement avec plus de 900 agents répartis sur 20 zones, appuyés par 66 véhicules de patrouille qui assurent un suivi permanent du réseau autoroutier.

À travers ces efforts conjoints, Alger s’oriente progressivement vers une mobilité intelligente, où les téléphériques, le métro et les grands axes routiers s’intègrent dans un plan global pensé pour les décennies à venir.