« Obsolète » : Mediouni, PDG de l’aéroport international d’Alger exprime sa frustration

Mediouni aéroport Alger

La gestion d’un aéroport international est un défi complexe, où chaque détail compte pour assurer une expérience optimale aux voyageurs. Mokhtar Said Mediouni, PDG de la société de gestion de l’aéroport d’Alger, n’a pas hésité à exprimer sa frustration face à certaines lacunes persistantes. Lors de ses récentes déclarations, il a abordé sans détour l’état des infrastructures, notamment les passerelles d’embarquement, qu’il juge en grande partie obsolètes.

Pour Mediouni, l’entretien des passerelles, qui sont actuellement nettoyées uniquement de l’intérieur, reste insuffisant. Selon lui, cette approche partielle reflète un manque de rigueur dans la maintenance des équipements essentiels. En effet, les passerelles ne sont pas simplement des structures permettant l’accès aux avions. Elles représentent également un symbole de modernité et de confort pour les passagers. Le PDG insiste sur la nécessité d’améliorer ces pratiques pour répondre aux standards internationaux. Cependant, le problème va bien au-delà du nettoyage : il soulève la question cruciale de l’obsolescence des installations.

Dans son intervention, Mediouni a mis en lumière une réflexion stratégique importante. Il s’est interrogé sur la pertinence de maintenir des équipements vieillissants, dont les coûts de réparation et d’entretien ne cessent d’augmenter. « Acheter de nouvelles passerelles pourrait s’avérer plus économique à long terme que d’investir dans la maintenance de celles qui sont déjà dépassées », a-t-il affirmé. Cette remarque souligne un dilemme fréquent dans la gestion des infrastructures publiques : trouver le juste équilibre entre la modernisation et l’optimisation des ressources existantes.

Le coût élevé de la main-d’œuvre spécialisée et des pièces détachées pour ces équipements vieillissants est un facteur décisif dans cette réflexion. Selon Mediouni, l’acquisition de passerelles modernes offrirait plusieurs avantages. Non seulement elles seraient accompagnées de garanties constructeur, mais elles permettraient également d’intégrer des technologies de pointe, renforçant ainsi la fiabilité et l’efficacité opérationnelle de l’aéroport. Cette démarche s’inscrirait dans une vision à long terme visant à positionner l’aéroport d’Alger comme un hub compétitif dans la région.

Cependant, cette transition vers des équipements modernes nécessite une planification rigoureuse. Les investissements dans de nouvelles passerelles ne se limitent pas à leur achat. Ils impliquent également une adaptation des infrastructures existantes, ainsi qu’une formation spécifique pour les équipes chargées de leur exploitation et de leur entretien. Mediouni est conscient des défis que cela représente, mais il semble déterminé à franchir cette étape pour garantir une meilleure expérience aux voyageurs et optimiser les opérations de l’aéroport.

En parallèle, ces déclarations mettent en exergue une problématique plus large liée à la gestion des infrastructures publiques en Algérie. L’entretien et la modernisation des équipements sont souvent freinés par des contraintes budgétaires et des processus administratifs complexes. Pourtant, Mediouni souligne que la rentabilité à long terme passe par des investissements judicieux et stratégiques. Cette approche proactive pourrait également inspirer d’autres institutions publiques à revoir leurs priorités en matière de gestion des équipements.

L’état des passerelles n’est qu’un exemple parmi d’autres des défis auxquels l’aéroport d’Alger est confronté. Mediouni semble avoir adopté une attitude pragmatique, privilégiant une analyse coûts-avantages pour orienter les décisions futures. Cette transparence dans la communication et la volonté d’aborder les problèmes de front sont des signaux positifs pour les usagers et les partenaires de l’aéroport.

Au final, les déclarations du PDG de l’aéroport d’Alger mettent en lumière des problématiques structurelles qui nécessitent des solutions innovantes et audacieuses. L’obsolescence des passerelles n’est pas seulement un obstacle technique, mais aussi un indicateur des défis plus larges liés à la modernisation des infrastructures publiques en Algérie. Mokhtar Said Mediouni semble déterminé à transformer ces défis en opportunités, tout en adoptant une vision tournée vers l’avenir. Si ces projets se concrétisent, ils pourraient marquer un tournant pour l’aéroport d’Alger, en le propulsant au rang des plateformes aériennes les plus performantes de la région.

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