C’est une scène peu commune qui s’est déroulée ce dimanche 25 mai à l’aéroport de Paris Roissy, selon un témoignage transmis à la rédaction de DNAlgérie. Une famille originaire d’Algérie, ne cache pas sa stupéfaction après son passage par la PAF à Roissy. Et pour cause : loin des récits inquiétants circulant ces dernières semaines, l’expérience de ces voyageurs algériens avec la PAF de Roissy a été d’une fluidité remarquable, presque déconcertante.
« On s’attendait à tout sauf à ce qu’on a vécu aujourd’hui avec la PAF à l’aéroport de Paris Roissy. C’était extrêmement fluide, et ils étaient très gentils, y compris avec ma mère qui a un visa touristique, et qui est venue avec nous pour rendre visite à mes sœurs en France », confie un membre de la famille. La PAF, souvent redoutée par de nombreux Algériens à leur arrivée à Roissy, a cette fois pris le contrepied des attentes. Pas d’interrogatoire poussé, pas de fouille invasive, encore moins d’attitude désobligeante. « Ils ont juste vérifié la validité du visa sans plus. Ils n’ont pas vérifié si elle a ramené de l’argent ni son hébergement. C’est cool », ajoute-t-il, visiblement soulagé.
Le contexte diplomatique actuel entre la France et l’Algérie n’a pourtant rien d’apaisé. Ces derniers mois, de nombreux témoignages, relayés aussi bien sur les réseaux sociaux, faisaient état de situations tendues à l’arrivée des voyageurs algériens à Roissy. Entre contrôles renforcés, soupçons d’immigration irrégulière, et rigidité administrative, la PAF était souvent décrite comme particulièrement sévère avec les ressortissants algériens. Mais ce 25 mai, c’est une autre histoire qui s’est écrite.
« On s’attendait au pire, vu les témoignages qu’on a croisés et vu la crise diplomatique actuelle entre la France et l’Algérie », poursuit le même membre de la famille. Ce genre de déclaration, partagé avec une sincérité désarmante, en dit long sur l’état d’esprit avec lequel certains voyageurs algériens abordent leur passage par la PAF à Roissy. Une appréhension palpable, alimentée par des expériences parfois difficiles vécues par d’autres. Pourtant, dans ce cas précis, l’accueil réservé par la PAF a non seulement étonné, mais aussi rassuré. Il semble même avoir contribué à apaiser une tension latente que transportait cette famille depuis Alger.
Le récit ne s’arrête pas là. À leur grande surprise, même le passage à la douane s’est déroulé sans anicroche. « Même la douane nous a facilité la tâche à la sortie », affirme-t-il, toujours sous le coup de l’étonnement. Aucun bagage fouillé, aucun interrogatoire suspicieux, aucun regard désagréable. Juste des procédures classiques, exécutées avec professionnalisme, dans un climat serein. Dans un aéroport aussi stratégique et fréquenté que Roissy, cela suffit à marquer les esprits. « Tous les membres de ma famille, on était à 4 en tout, étaient surpris », conclut-il.
Ce témoignage, aussi simple soit-il, révèle un contraste saisissant entre les attentes nourries par les voyageurs algériens et la réalité du terrain, du moins pour cette journée particulière. Que ce soit à la PAF ou à la douane, à Roissy comme ailleurs, la perception des Algériens à l’égard des autorités françaises peut parfois être influencée par des récits antérieurs, parfois amplifiés ou sortis de leur contexte. Mais ici, c’est l’expérience directe qui parle. Et elle parle d’un accueil bienveillant, inattendu, presque irréel pour ceux qui redoutaient une confrontation.
Alors que les relations entre la France et l’Algérie traversent une période délicate, ce genre de témoignage peut servir de point d’équilibre. Il rappelle que, derrière les tensions diplomatiques, il y a aussi des agents, des voyageurs, des instants humains. Et parfois, il suffit d’un accueil fluide à la PAF de Roissy pour que des Algériens repartent médusés, mais cette fois, dans le bon sens du terme.