L’Association de Protection du Consommateur et de son Environnement (APOCE) a récemment lancé une alerte sur une pratique commerciale qui prend de l’ampleur en Algérie : la vente illégale d’échantillons de parfums importés de l’étranger. Ce phénomène, qui s’est propagé dans divers points de vente non conventionnels, soulève des interrogations sur la légalité et l’authenticité de ces produits.
Dans plusieurs kiosques multiservices et même certaines épiceries, des échantillons de parfums de grandes marques sont désormais proposés à la vente, souvent sans facture ni traçabilité. Ces mini-flacons, qui ne dépassent généralement pas les six millilitres, sont vendus à des prix atteignant parfois 2600 dinars algériens. Or, ces produits ne sont en réalité pas destinés à la commercialisation dans leur pays d’origine. Ils sont conçus comme des tests gratuits permettant aux clients d’essayer un parfum avant d’acheter un flacon de taille standard dans les boutiques officielles.
L’APOCE insiste sur un point crucial : ces échantillons portent généralement une mention explicite indiquant qu’ils ne doivent pas être vendus. Cette information est inscrite directement sur les emballages par les marques elles-mêmes, ce qui laisse peu de place au doute. Pourtant, malgré cette restriction, ces mini-parfums se retrouvent sur le marché algérien, échappant aux circuits de distribution habituels et aux réglementations en vigueur.
Les consommateurs algériens doivent faire preuve de vigilance face à cette situation. L’origine exacte de ces produits pose question : comment ces échantillons gratuits, réservés aux points de vente agréés, se retrouvent-ils en circulation dans des commerces de proximité ? Certains soupçonnent des détournements au sein même des réseaux de distribution, tandis que d’autres évoquent des importations parallèles échappant aux contrôles officiels.
Au-delà de l’illégalité de cette pratique, se pose aussi la question de la qualité et de la conservation de ces parfums. Un produit vendu en dehors du circuit officiel ne garantit ni son authenticité ni ses conditions de stockage optimales. Exposés à la chaleur ou à l’humidité, ces échantillons peuvent voir leur composition altérée, affectant ainsi leur odeur et leur tenue. De plus, l’absence de facture ou de traçabilité signifie que le consommateur n’a aucun recours en cas de problème.
Face à la prolifération de ce phénomène relatif aux parfums en Algérie, l’APOCE recommande aux consommateurs de ne pas acheter ces échantillons, rappelant que leur vocation première est d’être distribués gratuitement. L’association souligne également l’importance de privilégier les circuits officiels pour l’achat de parfums, afin d’éviter toute mauvaise surprise et de garantir un produit conforme aux normes de qualité.
Ce phénomène soulève aussi des préoccupations plus larges sur les pratiques commerciales et la protection des consommateurs en Algérie. L’absence de réglementation stricte sur ce type de vente favorise la prolifération de marchés parallèles où des produits de provenance incertaine sont écoulés sans contrôle. Dans ce contexte, l’APOCE appelle les autorités à renforcer les contrôles et à sanctionner les acteurs qui participent à ces pratiques douteuses.
Lire également :
France : des étudiants algériens risquent la « désinscription »
Une perturbation majeure annoncée à Alger pour ce jeudi
Une Algérienne bluffée par l’aéroport de Paris Roissy