Une simple conversation téléphonique pourrait coûter très cher à Nassim, un passager algérien qui se trouvait samedi dernier à la gare de Saint-Lazare à Paris. Alors qu’il attendait tranquillement son train, le voyageur décide de passer un appel à sa sœur en utilisant le haut-parleur de son téléphone, sans imaginer un seul instant que ce geste anodin allait attirer l’attention d’une équipe de sécurité de la SNCF. Ce qui s’annonçait comme un banal échange familial a rapidement pris une tournure administrative pour le moins inattendue.
Selon les déclarations de Nassim à la rédaction de DNAlgérie, une personne de la sécurité s’est approchée de lui et lui a demandé de cesser immédiatement l’usage du haut-parleur sous peine d’amende. « Une personne de la sécurité de la SNCF m’a dit que si je ne coupais pas mon haut-parleur, j’allais avoir une amende de 150 euros », raconte-t-il, encore surpris de ce qui lui est arrivé. Pensant tout d’abord à une plaisanterie, il poursuit sa conversation sans se presser, sans élever particulièrement la voix, mais sans obtempérer non plus à la demande des agents présents sur les lieux.
Mais la situation ne tarde pas à se compliquer. Les agents constatant que l’avertissement n’a pas été pris au sérieux, dressent sur-le-champ une contravention pour trouble à l’ordre public lié à une gêne sonore dans les espaces publics ferroviaires. L’amende initiale est fixée à 150 euros, une somme que Nassim aurait pu éviter s’il avait réglé immédiatement, sur place. Or, cela ne s’est pas produit, ce qui entraîne automatiquement une majoration de la contravention. Résultat : 50 euros de plus viennent s’ajouter à la note finale, portant le total à 200 euros. Une somme qui dépasse largement ce que l’Algérien habitant à Paris imaginait possible pour une simple conversation en gare.
Le principal concerné n’a pas tardé à faire savoir son mécontentement et son intention de contester cette amende. Selon ses propos, il n’était pas dans un wagon, ni dans un espace clos, mais bien sur un quai à ciel ouvert, en attente de son train. Il estime ne pas avoir dérangé de manière excessive les autres voyageurs et considère que l’intervention a été disproportionnée. « C’est exagéré, je parlais avec ma sœur, et ce n’était pas dans un silence religieux non plus, il y avait plein de bruit autour », aurait-il expliqué en off.
Ce genre d’incident soulève la question des règles implicites de savoir-vivre dans les transports publics, et du cadre légal autour des nuisances sonores. En France, certaines gares et lignes ferroviaires disposent de règlements internes visant à limiter les bruits intempestifs, notamment dans les zones d’attente et les wagons, pour garantir un minimum de confort aux usagers. L’usage du haut-parleur, bien que courant dans certains contextes, peut être perçu comme une gêne par d’autres, notamment dans des lieux de passage dense comme les gares parisiennes.
Mais l’Algérien résidant à Paris, lui, ne compte pas en rester là. Bien décidé à contester la contravention, il compte se rapprocher d’un service compétent pour faire valoir sa version des faits. L’affaire est donc loin d’être terminée. Ce qu’il pensait être un moment de détente en attendant son train se transforme désormais en une bataille administrative, avec à la clé un risque financier qu’il juge injustifié. L’histoire de Nassim illustre ainsi une réalité de plus en plus fréquente dans les grandes métropoles : la cohabitation parfois difficile entre les comportements individuels et les règlements stricts des espaces publics, où même un simple appel téléphonique peut devenir un motif de sanction.
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