Pétrole, Gaz : l’Algérie annonce un « engagement ferme »

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Dans une conjoncture mondiale où l’énergie demeure un enjeu stratégique majeur, l’Algérie affirme son rôle central sur la scène africaine en réitérant un engagement ferme à soutenir ses partenaires du continent dans le domaine du pétrole et du gaz. Cette déclaration a été faite par Mohamed Arkab, ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, lors de la deuxième réunion du Forum des centres de recherche, d’innovation et de développement des pays membres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), tenue à Alger.

Avec une expérience de plus de soixante ans dans le secteur des hydrocarbures, à savoir dans le Gaz et le pétrole, l’Algérie se positionne non seulement comme un acteur économique majeur, mais également comme un mentor technologique. À travers ses institutions spécialisées, notamment l’Institut algérien du pétrole (IAP), elle ambitionne de partager son expertise avec les autres pays membres de l’APPO. Cette approche vise à renforcer les capacités des nations africaines et à encourager une coopération technique fondée sur des bases solides de savoir-faire et d’innovation.

Lors de son intervention, Mohamed Arkab a insisté sur la nécessité d’une coopération africaine accrue dans le domaine énergétique. Il a évoqué une politique proactive qui privilégie la croissance partagée et la consolidation des liens entre les peuples du continent. L’échange de connaissances et d’expériences est perçu comme une pierre angulaire d’une renaissance industrielle africaine, avec pour socle la mise en place de programmes conjoints de recherche et développement. Ces programmes pourraient notamment bénéficier du soutien de la Banque africaine de l’énergie, nouvel outil de financement destiné à booster l’innovation technologique dans ce secteur clé.

Le rôle pionnier de Sonatrach a été largement mis en lumière durant les travaux du forum. Le ministre a fait état de près de 30 brevets d’invention enregistrés au cours des trois dernières années, un bond impressionnant par rapport au seul brevet recensé en 2020. Par ailleurs, environ 40 projets de recherche ont été lancés récemment, dont 70 % en partenariat avec des institutions nationales et internationales. Sonatrach a également conclu des accords avec sept universités algériennes pour la création de laboratoires de recherche conjoints, illustrant sa volonté d’arrimer l’entreprise à l’écosystème universitaire local.

Le Secrétaire général de l’APPO, Dr Omar Farouk Ibrahim, a salué l’implication historique de l’Algérie dans la création de cette organisation en 1987, rappelant les démarches actives menées par les responsables algériens à cette époque pour rallier le continent autour d’un projet commun. Il a réitéré le soutien indéfectible de l’Algérie à l’APPO, soulignant l’importance d’une vision africaine partagée pour faire face aux défis technologiques et financiers qui entravent le développement de l’industrie pétrolière et gazière.

Dans une logique de continuité, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a souligné que ce forum marque une étape cruciale dans la marche collective vers une exploitation responsable et durable des ressources africaines. Selon lui, les pays membres doivent dépasser le simple usage des technologies importées pour se concentrer sur le développement de solutions propres, adaptées aux réalités du continent. Cette transformation passe par la création de pôles d’excellence, moteurs d’innovation et de renforcement des compétences locales.

Ce forum a également été l’occasion pour Sonatrach de prendre officiellement la présidence du Forum des centres de recherches et d’innovation des États membres de l’APPO, succédant à la compagnie angolaise Sonangol. Mustapha Benamara, directeur central Recherche et Développement de Sonatrach et nouveau président du Forum, a rappelé l’abondance des réserves d’hydrocarbures africaines et l’importance de la recherche pour en optimiser l’exploitation. Il a également insisté sur le besoin d’investir dans les nouvelles technologies, d’encourager la coopération interétatique et de développer les compétences locales pour assurer une gestion efficace et pérenne des ressources.

De son côté, Vladimir Gabriel Machado, président sortant du Forum, a mis l’accent sur la digitalisation comme levier indispensable face aux défis multiples que connaît l’industrie énergétique africaine. Il a souligné que la mise en place du forum a permis de créer un espace de réflexion collective autour des enjeux de développement, de recherche et d’innovation, appelant à renforcer davantage la coopération entre les États membres.

Comptant aujourd’hui quinze pays membres et deux observateurs, l’APPO représente une voix continentale unique dans un secteur énergétique en pleine mutation. Par son engagement réaffirmé au sujet du gaz et du pétrole, l’Algérie réaffirme non seulement sa place de leader régional, mais aussi son ambition de faire émerger une Afrique énergétique forte, innovante et solidaire.

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