Des Algériens établis en France ont vécu une expérience pour le moins traumatisante avec la compagnie aérienne Transavia, lors d’un vol reliant Alger à Paris Orly le 24 avril. Ce voyage, censé marquer la fin de leurs vacances en Algérie, s’est transformé en un souvenir amer, empreint d’incompréhension et de frustration. Le récit livré à DNAlgérie met en lumière une situation jugée « honteuse » par la principale concernée, une mère de famille accompagnée de ses deux jeunes filles, qui dénonce un traitement inhumain et une politique d’embarquement déroutante de la part de la filiale low cost d’Air France.
Tout a commencé à l’aéroport international d’Alger, lorsque la passagère, n’ayant pas réussi à effectuer son enregistrement en ligne, s’est rendue au comptoir de la compagnie pour effectuer la procédure sur place. Avec ses deux filles en bas âge, elle précise avoir expressément demandé à être placée à côté d’elles dans l’avion. À sa grande surprise, la réponse fut catégorique : la compagnie ne pouvait satisfaire cette requête. Le résultat fut choquant : l’une de ses filles s’est retrouvée installée seule au fond de l’appareil, tandis que la mère et sa deuxième fille ont été placées à l’avant, séparées de leur sœur et fille. Un scénario difficile à accepter pour n’importe quel parent, d’autant plus lorsque l’on prend en compte l’âge des enfants impliqués.
Algériens de France : l’argument avancé par Transavia laisse tout le monde perplexe
Malgré l’argument avancé par le personnel de bord selon lequel le vol était complet, la passagère reste perplexe. Elle explique avoir été parmi les premiers à se présenter à l’enregistrement, et surtout, avoir discuté avec d’autres voyageurs dans la file d’attente qui ont également affirmé ne pas avoir payé pour choisir leur siège à l’avance. Une situation qui laisse planer de sérieux doutes sur la transparence du processus d’attribution des places chez Transavia. Cette expérience a été d’autant plus marquante qu’elle est inédite pour cette mère, habituée à voyager, et qui n’avait jamais été confrontée à une telle séparation imposée au sein de sa propre famille durant un vol.
L’indignation est palpable dans ses propos. Elle qualifie cette gestion de vol de tout simplement « honteuse », dénonçant un manque total d’humanité et de considération envers les passagers, en particulier ceux voyageant avec des enfants. Elle confie avoir vécu un grand moment de stress durant tout le vol, inquiète pour sa fille assise seule, sans pouvoir la surveiller ni communiquer aisément avec elle. Ce sentiment d’abandon a été renforcé par l’attitude du personnel de bord, qui, selon elle, n’a montré aucune volonté de trouver une solution ou de faire preuve de compassion.
La mère conclut son témoignage sur une note ferme et définitive : « Plus jamais je prendrai Transavia« . Elle affirme ne pas être la seule dans ce cas, car plusieurs passagers à bord partageaient le même mécontentement, exprimant leur frustration face à ce qu’ils décrivent comme une politique absurde et incompréhensible. Ce genre d’incident met en lumière des pratiques commerciales qui soulèvent des interrogations, notamment concernant la priorité accordée au confort des familles et à la sécurité émotionnelle des enfants.
Cette affaire relance le débat sur la manière dont certaines compagnies low cost gèrent leurs passagers, notamment dans les cas sensibles comme celui des familles avec enfants. Elle interpelle aussi sur la nécessité d’une réglementation plus stricte à l’échelle européenne ou internationale, afin de garantir que des situations de ce genre ne se répètent pas, au détriment du bon sens et du bien-être des voyageurs. Pour cette famille algérienne, le voyage du 24 avril restera comme un épisode douloureux, mais également révélateur des failles que certains dénoncent depuis longtemps dans le secteur du transport aérien.