Pourboires en Algérie : le coup de gueule d’une Algérienne vivant en France

Voyage Algérie nouvelles voyager en Algérie responsable visas où se balader à Alger touriste villes les plus sûres Française voyageurs SAFE

En plein été, alors que les voyages en Algérie battent leur plein et que les Algériens de l’étranger affluent en grand nombre pour passer leurs vacances au pays, une voix s’élève pour dénoncer une pratique qui, selon elle, frôle l’ingratitude. Il s’agit d’une touriste franco-algérienne qui, de passage dans la capitale, a tenu à partager son incompréhension face à ce qu’elle qualifie de manque de reconnaissance envers les travailleurs du secteur de la restauration. Ce qui l’a particulièrement interpellée, c’est l’attitude de certains clients, notamment issus de la diaspora, qui ne laissent pas de pourboires en Algérie, alors même qu’ils en donnent généreusement lorsqu’ils sont à l’étranger, notamment en France. Ce constat, qu’elle juge préoccupant, l’a poussée à exprimer un véritable coup de gueule.

Cette Franco-Algérienne raconte une scène qui s’est déroulée dans un restaurant au centre-ville d’Alger, où elle prenait son déjeuner. Elle observe alors une Algérienne résidant à l’étranger, attablée non loin, qui attend patiemment qu’un serveur lui rende une pièce de 100 dinars. Pour la touriste, cette pièce, même si elle semble insignifiante en valeur, aurait pu faire une réelle différence pour l’employé. « Les 100 dinars que t’as récupérés, ils peuvent lui servir à acheter une bouteille de lait pour sa famille », lance-t-elle, visiblement outrée. Ce qui l’indigne encore plus, c’est que cette scène ne semble pas isolée, mais reflète une habitude fréquente, selon elle, chez de nombreux clients en Algérie, y compris ceux venus de l’étranger. Pour cette femme, le respect passe aussi par les pourboires, surtout dans un pays comme l’Algérie où beaucoup de travailleurs du service, notamment les serveurs, exercent leur métier dans des conditions difficiles.

Ce coup de gueule met en lumière une problématique souvent passée sous silence : la culture du pourboire en Algérie reste marginale, voire inexistante dans certains établissements. Pourtant, dans de nombreux pays, notamment en Europe ou en Amérique du Nord, le pourboire fait partie intégrante de la rémunération dans les métiers de la restauration. En Algérie, le salaire moyen d’un serveur reste modeste, et chaque geste de générosité, comme un simple pourboire, peut représenter un soutien non négligeable. Pour cette Franco-Algérienne, il est donc incompréhensible de constater que les mêmes personnes qui laissent systématiquement des pourboires à Paris ou à Montréal, n’en laissent pas en Algérie, alors que les besoins y sont tout aussi importants, voire plus pressants. Elle interpelle particulièrement les Algériens de la diaspora, qui reviennent chaque été au pays, en leur rappelant l’importance de cette petite attention.

Le voyage en Algérie est souvent présenté comme un retour aux sources, une reconnexion avec la famille, les traditions, la culture. Mais pour certains, ce retour devrait aussi inclure le respect de ceux qui œuvrent au confort des visiteurs. Cette touriste, très attachée à ses racines, estime que les pourboires ne sont pas qu’un geste financier, mais aussi une forme de reconnaissance. Elle souligne que les serveurs en Algérie se lèvent tôt, travaillent tard, restent debout des heures durant, portent des charges, servent avec le sourire, et encaissent souvent sans broncher des comportements parfois irrespectueux. Le fait de ne pas leur laisser de pourboire est pour elle une forme de mépris involontaire, mais réelle.

@mrskenza.21

🇩🇿🇩🇿❤️🙏🏼 #algerie #alger

♬ son original – mrskenza.21