Prêt à taux zéro : les Algériens de France reçoivent une excellente nouvelle

Algériens France PTZ prêt à taux zéro

Le prêt à taux zéro (PTZ), un dispositif crucial pour les primo-accédants, y compris les Algériens de France, en matière de crédit immobilier, sera réintroduit sur l’ensemble du territoire français à partir de 2025. Cette décision, confirmée par le ministre délégué chargé du Budget et des comptes publics, Laurent Saint-Martin, marque un retour en arrière après le recentrage de ce prêt en avril 2024, où il ne concernait que certaines zones urbaines. Désormais, les primo-accédants pourront accéder au PTZ, quel que soit le lieu où se situe leur futur logement, une mesure saluée par de nombreux acteurs du secteur immobilier.

L’annonce avait été anticipée lors du discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier, le 1er octobre 2024. Aujourd’hui, c’est officiel : le gouvernement proposera des mesures dans le cadre du projet de loi de finances 2025 afin de redonner à ce dispositif sa dimension nationale. L’objectif est clair : encourager et faciliter l’accession à la propriété pour un plus grand nombre de Français. L’extension du PTZ sur tout le territoire devrait permettre à des milliers de ménages de bénéficier de ce prêt sans intérêt, particulièrement dans les zones dites « détendues » où l’offre de logements dépasse la demande.

Pour rappel, le prêt à taux zéro est un prêt complémentaire permettant de financer jusqu’à 50 % de l’achat d’un bien immobilier, sans intérêts à payer, ceux-ci étant pris en charge par l’État. Destiné aux ménages modestes, il est soumis à des plafonds de revenus. Depuis janvier 2024, le montant maximal de ce prêt a été relevé à 100 000 euros pour les foyers les plus modestes, contre 80 000 euros auparavant. Ce prêt peut être utilisé pour acheter un bien neuf en zone tendue ou un bien ancien en zone détendue, à condition d’effectuer des travaux de rénovation énergétique équivalant à au moins 25 % du coût total de l’achat.

Cependant, la récente réforme de 2024 avait introduit plusieurs restrictions, notamment la limitation du PTZ aux zones tendues, excluant ainsi une grande partie des zones rurales et des maisons individuelles. Cette décision avait suscité de vives critiques, notamment de la part de la Fédération française du bâtiment (FFB), qui plaidait pour un retour à un PTZ universel. L’annonce de l’extension du prêt pour 2025 répond donc partiellement à ces demandes, bien que la question de l’éligibilité des maisons individuelles ne soit pas encore résolue.

Cette décision d’étendre le PTZ pourrait avoir un impact significatif sur le marché immobilier. En théorie, le dispositif pourrait toucher près de 24 millions de ménages, selon le gouvernement. Cependant, les critères stricts en vigueur ont considérablement réduit le nombre de bénéficiaires réels. En 2023, seuls 47 260 prêts à taux zéro ont été accordés, selon les chiffres de la Société de gestion des financements et de la garantie de l’accession sociale à la propriété (SGFGAS), l’organisme chargé de la gestion du PTZ pour l’État. Avec cette extension, le nombre de primo-accédants pouvant en bénéficier devrait augmenter de manière significative, rendant l’accession à la propriété plus accessible dans des zones géographiques plus variées.

Toutefois, cette extension du PTZ risque également de peser lourdement sur les finances publiques. En 2023, l’État avait alloué un budget de 800 millions d’euros pour financer ce dispositif. Avec la réintroduction du prêt sur l’ensemble du territoire, la facture pour l’État pourrait grimper, un point qui sera probablement débattu lors de l’examen du Budget 2025 par les parlementaires.

Lire également : « Avec 5000 euros, on a des vacances magiques en Algérie, mais pas en Espagne » : sortie lunaire d’une Algérienne de France

L’élargissement du PTZ est donc une avancée majeure pour de nombreux primo-accédants qui souhaitent devenir propriétaires, en particulier dans les zones rurales ou moins denses. Toutefois, la question du coût pour l’État et des modalités précises de cette extension reste encore en suspens. Les discussions autour du projet de loi de finances de 2025 seront donc décisives pour déterminer l’avenir de ce dispositif.