Le dernier décret exécutif 25-54, publié dans le Journal officiel n°4 de 2025, annonce des réformes significatives dans le secteur éducatif en Algérie, comme souhaité par le président Tebboune. Ces mesures visent à améliorer les conditions de travail et à offrir des avantages aux employés de l’éducation, allant des enseignants aux personnels administratifs, en passant par les conseillers d’orientation et les laborantins. Ces ajustements interviennent dans un contexte où le gouvernement algérien cherche à moderniser son système éducatif tout en répondant aux attentes croissantes des travailleurs du secteur.
Le point central de cette réforme du président Tebboune repose sur plusieurs axes : une meilleure protection juridique pour les professionnels du secteur, la réduction du temps de travail pour certaines catégories de personnels, ainsi que l’introduction de primes de performance. Ces changements, loin d’être purement symboliques, visent à améliorer la qualité du travail au sein des établissements scolaires, tout en renforçant la motivation et l’implication des employés.
Une des mesures les plus remarquables du décret est la mise en place d’une protection renforcée pour les travailleurs du secteur éducatif contre toute forme de violence verbale ou physique. Les enseignants, les conseillers d’orientation, ainsi que les personnels administratifs, bénéficient désormais d’une couverture juridique qui les protège des agressions, des insultes et des menaces. Cette initiative est perçue comme une avancée importante pour la sécurité des professionnels dans un milieu parfois exposé à des tensions avec les élèves ou les parents d’élèves. La mesure a d’ailleurs été saluée par plusieurs syndicats, qui réclamaient depuis longtemps un cadre juridique plus solide pour les travailleurs de l’éducation.
Le décret 25-54 propose également une réduction du temps de travail pour les enseignants classés dans la 10e échelle. En tenant compte du volume horaire spécifique à chaque matière, cette réforme vise à alléger la charge de travail des enseignants tout en préservant la qualité de l’enseignement. Cette initiative répond aux préoccupations croissantes concernant le stress et la surcharge des enseignants, en particulier dans les matières où la préparation des cours peut être particulièrement exigeante.
Une autre mesure clé de cette réforme de Tebboune est la création d’une licence de mobilité professionnelle. D’une durée maximale d’un an et payée, cette licence permet aux enseignants de se former ou de se reconvertir au sein du secteur éducatif. Cette nouvelle possibilité vise à offrir aux enseignants un moyen de diversifier leurs compétences, tout en permettant une évolution professionnelle à l’intérieur même du système éducatif, sans avoir à quitter leur domaine d’expertise.
Le décret met également en place un système de primes de performance qui peut aller jusqu’à 40 % du salaire de base, versées trimestriellement. Cette prime concerne non seulement les enseignants, mais aussi les conseillers d’orientation, les personnels administratifs et les laborantins. Les primes sont calculées sur la base des performances individuelles, avec des évaluations régulières. De plus, une prime de productivité spécifique est attribuée aux laborantins, allant de 0 à 30 % du salaire de base, ainsi que des compensations techniques et des indemnités pour risques fixées à 25 % du salaire principal. Cette réforme vise à encourager l’engagement des employés, en leur offrant des récompenses financières pour leur performance et leur contribution à l’amélioration du système éducatif.
Par ailleurs, le décret introduit des mesures d’accompagnement pour les personnels dont l’état de santé ne permet plus d’exercer leurs fonctions. Ces employés peuvent désormais être réaffectés à des postes adaptés, garantissant ainsi leur maintien dans le système éducatif, ce qui reflète une volonté d’inclusion et de maintien de l’employabilité dans le secteur, malgré les difficultés rencontrées.
Enfin, le décret ouvre la voie à de nouvelles promotions internes au sein du ministère de l’Éducation nationale. Désormais, les enseignants et autres personnels éducatifs peuvent accéder à des postes de responsabilité, ce qui dynamise les carrières et permet une meilleure reconnaissance du travail accompli.
Au final, le décret 25-54, tel qu’énoncé dans le Journal officiel n°4 de 2025, représente une avancée notable pour les employés du secteur éducatif en Algérie. En offrant une meilleure protection juridique, une réduction du temps de travail, des opportunités de formation, des primes de performance et des mesures d’accompagnement pour les employés en difficulté, cette réforme de Tebboune répond à de nombreuses attentes. Elle marque une étape importante dans la modernisation du système éducatif algérien, tout en renforçant la motivation et la sécurité des personnels qui œuvrent au quotidien pour l’éducation des jeunes générations.
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