Primes pour dénonciation des trafiquants de drogue en Algérie : du nouveau

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En Algérie, une nouvelle dynamique est en cours d’élaboration autour de la dénonciation des trafiquants de drogue, un sujet désormais central dans les discussions législatives. Lors d’une séance particulièrement dense au sein de la Commission des affaires juridiques et des libertés de l’Assemblée populaire nationale, les députés ont longuement débattu des mesures à mettre en place pour rendre plus efficace la lutte contre les réseaux de stupéfiants. L’objectif est clair : encourager la dénonciation des trafiquants de drogue en Algérie à travers des mécanismes de récompense, tout en garantissant la qualité des signalements. Selon les élus, la dénonciation doit cibler directement les trafiquants de drogue en Algérie et reposer sur des éléments concrets, afin de pouvoir engager une action judiciaire ou sécuritaire pertinente.

La proposition phare repose sur l’article 35 bis 1 du projet de loi, qui prévoit des incitations financières ou autres pour toute personne fournissant aux autorités des informations susceptibles de mener à l’arrestation ou à l’identification des auteurs de crimes liés à la drogue. Il ne s’agit pas de simples déclarations orales sans fondement, mais bien de dénonciation qualifiée, appuyée par des preuves suffisantes pour permettre aux forces de l’ordre de démanteler de véritables réseaux. Dans cette optique, les primes liées à la dénonciation des trafiquants de drogue en Algérie ne seraient remises qu’après validation de l’efficacité des opérations menées, évitant ainsi tout abus du dispositif.

Toujours dans le cadre du renforcement des dispositifs de lutte, les parlementaires ont plaidé pour la création de centres spécialisés de désintoxication dans chaque wilaya. Ces structures auraient pour mission de traiter les cas de dépendance détectés à un stade précoce, avec l’appui de professionnels de santé qualifiés. Cette approche s’inscrit dans une volonté globale de traiter le phénomène de la drogue de manière humaine et rationnelle, sans se limiter à l’aspect répressif.

Par ailleurs, les représentants de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale et de l’Office national de lutte contre la drogue ont salué les nouvelles mesures proposées, notamment le durcissement des peines encourues par les trafiquants. Ces institutions ont également insisté sur l’importance du rôle que doivent jouer les associations civiles et les lieux de culte dans les campagnes de sensibilisation. Impliquer les mosquées et les établissements éducatifs dans la lutte contre la consommation de drogue apparaît comme une stratégie complémentaire essentielle.

Les députés ont également suggéré que le gouvernement élabore un rapport annuel sur l’évolution de la stratégie nationale de lutte contre les stupéfiants. Ce rapport mettrait en lumière, à travers des chiffres précis, la réalité de la propagation de la drogue, l’émergence de nouvelles substances ainsi que l’efficacité des actions entreprises. En parallèle, un pôle national pourrait être institué pour coordonner à l’échelle du territoire l’ensemble des initiatives de lutte, qu’il s’agisse de la répression des trafiquants ou du traitement des addictions.

Enfin, plusieurs recommandations ont été émises concernant la sécurité routière. Il a été proposé d’instaurer des contrôles médicaux réguliers, incluant des tests de dépistage de drogue, pour les conducteurs de bus, de camions de transport de marchandises, ainsi que pour certains employés du secteur public. Cette mesure vise à renforcer la sécurité sur les routes tout en assurant que les personnes en charge du transport public soient exemptes de toute influence liée à la drogue.