Dans le monde de la diplomatie, les tensions entre nations peuvent surgir de nulle part, parfois alimentées par des incompréhensions, des différends territoriaux ou même de simples malentendus. Récemment, l’affaire de la confiscation présumée des prémices de l’Ambassade d’Algérie au Maroc a attiré l’attention de nombreux observateurs. Mais comme souvent dans ce domaine, les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être.
Selon les informations relayées par un média marocain, considéré comme étant proche du Makhzen, le Maroc aurait fait marche arrière sur sa décision initiale. En effet, un décret publié récemment dans le Bulletin Officiel marocain avait semé la confusion en annonçant l’expropriation de biens immobiliers appartenant à l’Algérie à Rabat. Cependant, selon une source diplomatique marocaine citée par ce média, cette décision ne concernerait finalement pas les locaux de l’ambassade algérienne.
« Ces locaux demeureront respectés et protégés par l’Etat marocain, même en l’absence de privilèges et immunités consécutivement à la rupture unilatérale des relations diplomatiques par l’Algérie », précise cette même source, mettant ainsi fin à une période d’incertitude pour le personnel diplomatique algérien.
Il semblerait que seul un bâtiment, non utilisé et adjacent au siège du Ministère marocain des Affaires étrangères, ait été, à un moment donné, au cœur des discussions entre les autorités des deux pays. Cette démarche d’élargissement des infrastructures, bien que délicate, ne serait pas un cas isolé, d’autres ambassades ayant été concernées par des projets similaires par le passé, dont celles de la Suisse et de la Cote d’Ivoire.
« Le Maroc n’a jamais été dans une logique d’escalade ou de provocation. Le Royaume a toujours œuvré pour préserver une relation de bon voisinage entre les deux pays et de fraternité entre les deux peuples. C’est dans ce contexte que la procédure concernant le local en question est désormais au point mort », conclut la source diplomatique marocaine.
Force est de constater que, c’est la réaction ferme de l’Algérie, au sujet du projet de confiscation de locaux de l’Ambassade algérienne au Maroc qui a fait plier les autorités marocaines. Les dirigeants marocains ne s’attendaient visiblement pas au communiqué incendiaire du ministère algérien des affaires étrangères.
Ambassade d’Algérie au Maroc, affaire de la confiscation : le communiqué complet du MAE algérien
Le Royaume du Maroc s’est engagé dans une nouvelle phase escalatoire dans ses comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie. Ces nouvelles provocations se sont manifestées récemment à travers le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’Etat algérien au Maroc.
L’Algérie considère qu’il y a là une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l’égard des représentations diplomatiques d’Etats souverains que sanctuarisent tant le droit que la coutume internationale », ajoute le communiqué, relevant dans ce sens, que « le projet marocain qui s’inscrit en contravention avec les pratiques internationales civilisées déroge gravement aux obligations de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques qui lui imposent de respecter et de protéger les Ambassades sur son territoire quelles que soient les circonstances.
Le Gouvernement algérien répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés. De même, il aura recours à toutes les voies et à tous les moyens de droit disponibles, notamment dans le cadre des Nations Unies pour assurer le respect de ses intérêts.
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