Quel plafond à ne pas dépasser pour les auto-entrepreneurs en 2025 ?

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En 2025, les auto-entrepreneurs, également appelés micro-entrepreneurs, devront naviguer dans un environnement fiscal de plus en plus complexe, avec plusieurs seuils à respecter pour éviter les mauvaises surprises. En effet, ces entrepreneurs doivent être vigilants quant à trois plafonds distincts : celui du chiffre d’affaires, celui de la TVA, et celui du revenu fiscal de référence pour bénéficier du prélèvement libératoire. Comprendre ces seuils est crucial pour optimiser la gestion de leur entreprise, éviter des pénalités fiscales et préserver leur statut d’auto-entrepreneur.

Le plafond de la TVA pour les auto-entrepreneurs

La TVA est une taxe que l’auto-entrepreneur doit collecter sur ses ventes et prestations de services, et la reverser à l’État. Cependant, tous les auto-entrepreneurs ne sont pas tenus de collecter la TVA. En 2025, un seuil de chiffre d’affaires précis détermine si l’auto-entrepreneur doit ou non s’acquitter de cette taxe. Ainsi, les auto-entrepreneurs dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 37 500 € pour les prestations de services et 85 000 € pour les activités commerciales et d’hébergement ne sont pas assujettis à la TVA. En d’autres termes, tant que l’auto-entrepreneur respecte ces seuils, il peut facturer sans ajouter la TVA sur ses prestations.

Si, par contre, le chiffre d’affaires dépasse ces seuils, l’auto-entrepreneur devient assujetti à la TVA. Il devra alors recalculer ses prix en tenant compte de la TVA et la reverser au fisc. Un point important à noter est qu’une certaine tolérance existe pour les dépassements de seuils, grâce à des seuils majorés qui permettent de rester non-assujetti à la TVA pendant un an supplémentaire avant que l’obligation de collecte de la TVA ne s’applique. Cette tolérance est un atout pour les micro-entrepreneurs, mais il est essentiel de bien gérer ses chiffres pour éviter les mauvaises surprises.

Le seuil du chiffre d’affaires pour maintenir son statut de micro-entrepreneur

Le chiffre d’affaires est un élément clé dans le maintien du statut d’auto-entrepreneur. En 2025, le seuil pour conserver ce statut est fixé à 188 700 € pour les activités commerciales et d’hébergement et 77 700 € pour les prestations de services et les activités libérales. Si le chiffre d’affaires d’un auto-entrepreneur dépasse ces seuils, il ne pourra plus bénéficier du régime micro-fiscal et devra changer de statut, optant pour une structure juridique plus complexe, comme une SAS, SARL ou EURL. Cela entraîne une hausse des charges sociales et fiscales, et des formalités administratives beaucoup plus lourdes. Toutefois, les auto-entrepreneurs qui dépassent ces seuils peuvent bénéficier d’une tolérance d’un an. Ainsi, même si le seuil est franchi, il est possible de conserver son statut de micro-entrepreneur pendant une année supplémentaire. Mais, si cette situation persiste pendant deux années consécutives, il est impératif de modifier la structure de l’entreprise.

Ce seuil est essentiel, car il marque la ligne de démarcation entre les avantages du régime simplifié de l’auto-entrepreneur et un passage obligé à une forme plus complexe d’entreprise. Les conséquences d’un dépassement de ce plafond peuvent être lourdes, tant sur le plan fiscal que sur la gestion de l’entreprise au quotidien.

Le plafond du revenu fiscal de référence pour le prélèvement libératoire

Un autre seuil important concerne le revenu fiscal de référence (RFR), qui joue un rôle clé dans le calcul de l’impôt sur le revenu des auto-entrepreneurs. En 2025, pour bénéficier du prélèvement libératoire, le RFR d’un auto-entrepreneur ne doit pas dépasser un certain montant, fixé en fonction du nombre de parts fiscales. Le RFR est un indicateur du niveau de revenu global du foyer fiscal, et non seulement des revenus générés par l’auto-entrepreneur. Il inclut notamment les salaires, les revenus fonciers et autres sources de revenus du foyer.

En 2025, le plafond à ne pas dépasser pour être éligible au prélèvement libératoire est de 28 797 € par part fiscale. Par exemple, un auto-entrepreneur célibataire avec une seule part fiscale devra avoir un RFR inférieur à ce montant pour bénéficier du prélèvement libératoire. En revanche, un auto-entrepreneur en couple avec un enfant, soit 2,5 parts fiscales, pourra avoir un RFR jusqu’à 71 993 € (28 797 € × 2 + 50 % pour la demi-part) pour rester éligible au prélèvement libératoire.

Le prélèvement libératoire est une option qui permet à l’auto-entrepreneur de payer ses impôts de manière simplifiée, en étant directement prélevé sur le chiffre d’affaires. Si le RFR dépasse les plafonds autorisés, l’auto-entrepreneur perd son droit au prélèvement libératoire et devra passer à un régime fiscal classique, où les impôts seront calculés sur la base des revenus déclarés annuellement.

L’impact de ces seuils et les conséquences en cas de dépassement

Il est impératif pour les auto-entrepreneurs de suivre de près leur chiffre d’affaires et leur revenu fiscal de référence, car tout dépassement des seuils peut entraîner des conséquences financières et administratives importantes. Le dépassement du plafond de chiffre d’affaires pour la TVA entraîne immédiatement l’assujettissement à la TVA, ce qui peut modifier le prix des prestations facturées aux clients. De plus, l’auto-entrepreneur devra ajuster ses pratiques comptables pour gérer la collecte et le reversement de la TVA.

Le dépassement du seuil pour rester micro-entrepreneur, quant à lui, nécessite un changement de statut juridique. Ce changement implique des démarches administratives complexes et un alourdissement de la fiscalité de l’entreprise. En cas de dépassement du plafond du revenu fiscal de référence pour le prélèvement libératoire, l’auto-entrepreneur devra renoncer à ce régime simplifié et sera soumis à une imposition sur ses revenus annuels, ce qui peut entraîner un prélèvement plus important.

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