La nationalité algérienne par mariage attire de plus en plus d’étrangers résidant en Algérie et unis à des citoyens algériens. Récemment, un décret présidentiel a officialisé l’octroi de la nationalité algérienne à 50 ressortissants étrangers, parmi lesquels figurent des individus nés aux États-Unis, en Suisse, en Turquie, en France, mais aussi en Russie, en Tunisie, en Égypte, au Liban, au Kazakhstan, ou encore en Pologne. Cette décision, publiée dans le numéro 26 du Journal officiel, s’inscrit dans le cadre juridique clair prévu par les articles 9 bis et 10 de la loi modifiée relative à la nationalité algérienne. Quelles sont donc les conditions pour obtenir la nationalité algérienne ?
La nationalité algérienne par mariage, telle qu’encadrée par ces textes, repose sur plusieurs conditions obligatoires. Le mariage doit d’abord être légalement reconnu, en vigueur et effectif depuis au moins trois ans au moment où la demande de naturalisation est formulée. Il ne suffit donc pas d’un acte de mariage administratif : la cohabitation réelle et la stabilité du couple sont des éléments déterminants dans l’évaluation du dossier. Ensuite, la personne étrangère souhaitant acquérir la nationalité algérienne par mariage doit également résider de façon habituelle et régulière en Algérie pendant une durée d’au moins deux ans. Cette résidence doit être prouvée à travers des documents officiels attestant de la présence continue sur le territoire algérien, ce qui permet aux autorités d’évaluer l’intégration dans la société.
Par ailleurs, la nationalité algérienne par mariage n’est pas seulement une procédure administrative : elle est aussi liée à une évaluation morale du comportement du demandeur. En effet, le bon comportement et la bonne conduite sont exigés, ce qui suppose un casier judiciaire vierge en Algérie comme à l’étranger. Le respect de la loi, l’intégration dans la communauté et l’absence de comportements répréhensibles constituent donc des critères d’appréciation essentiels. À cela s’ajoute l’exigence de démontrer des moyens de subsistance suffisants. Le demandeur doit prouver qu’il peut subvenir à ses besoins de manière autonome ou à travers le soutien de son conjoint, sans devenir une charge pour l’État algérien.
Ces conditions ont permis à 50 ressortissants de diverses nationalités d’obtenir officiellement la nationalité algérienne. La liste publiée dans le décret regroupe des personnes originaires d’un large éventail de pays, notamment les États-Unis, la Suisse, la France, l’Indonésie, l’Égypte, le Yémen, l’Irak ou encore l’Ukraine. L’octroi de la nationalité algérienne par mariage dans ces cas concrets montre l’effectivité de la loi et la volonté des autorités algériennes de reconnaître l’engagement sincère de ces personnes envers leur nouvelle patrie. La nationalité algérienne par mariage, répétée ici dans un cadre juridique clair, constitue ainsi un levier d’intégration et de stabilisation pour les couples mixtes, tout en affirmant la souveraineté de l’État dans le contrôle de l’accès à la citoyenneté.
En dehors du mariage, la législation algérienne prévoit également une autre voie d’accès à la nationalité. Un étranger peut en effet devenir citoyen algérien s’il réside en Algérie de manière ininterrompue depuis au moins sept ans, à condition d’y vivre toujours au moment de la signature du décret et d’avoir atteint l’âge légal de la majorité. Cette disposition offre une alternative à ceux qui, bien que non mariés à des ressortissants algériens, ont démontré leur attachement durable au pays par leur présence et leur participation active à la société.
Ainsi, l’octroi récent de la nationalité algérienne à ces 50 ressortissants, dont certains Suisses, Français ou Américains, illustre concrètement l’application de la loi. La nationalité algérienne par mariage, lorsqu’elle est sollicitée dans le respect des conditions précitées, devient une porte ouverte vers une reconnaissance officielle, symbole de l’adhésion aux valeurs nationales. Elle s’inscrit dans une dynamique où l’appartenance à l’Algérie ne se limite pas à l’origine, mais peut aussi résulter d’un choix de vie assumé, juridiquement encadré et institutionnellement reconnu.