Le 6 février 2025, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a procédé à une nouvelle nomination dans le corps des magistrats, en désignant Mohamed Kamel Benboudhiaf comme Procureur Général près la Cour d’Alger. Cette décision marque un tournant dans la consolidation de l’institution judiciaire algérienne, et reflète la volonté du président de renforcer l’État de droit et d’assurer l’indépendance de la justice dans le pays. Cette nomination met en lumière la carrière impressionnante et le parcours exemplaire de Mohamed Kamel Benboudhiaf, qui a su s’imposer comme une figure clé de la justice algérienne, notamment dans la lutte contre la corruption et les crimes économiques.
Né avec une passion pour le droit et une forte détermination à servir la justice, Mohamed Kamel Benboudhiaf a entamé sa carrière en septembre 2005 en tant que juge correctionnel au tribunal de Tolga, une ville située dans la wilaya de Biskra. Il s’y distingue rapidement, et son sens aigu de la justice le mène à devenir doyen des juges d’instruction au même tribunal, où il est responsable d’instruire les affaires pénales les plus complexes.
Son parcours professionnel n’a cessé de se diversifier et d’évoluer, et ses compétences se sont élargies à travers des spécialisations cruciales. Après ses premières années de service en Algérie, Benboudhiaf a décidé de poursuivre sa formation à l’international. Il se rend alors à Lille, en France, pour suivre une formation en cybercriminalité sous l’égide du ministère de la Justice. Ce passage à l’étranger n’a pas seulement enrichi ses connaissances, mais lui a permis d’obtenir un Master 2 dans cette spécialité, une expertise devenue d’autant plus importante à une époque où les crimes informatiques et la cybercriminalité sont des préoccupations croissantes dans le monde entier.
Un expert dans la lutte contre la criminalité économique et financière
Mohamed Kamel Benboudhiaf ne s’est pas arrêté à sa formation en cybercriminalité. Conscient des enjeux économiques et financiers auxquels l’Algérie est confrontée, notamment dans un contexte de corruption et de blanchiment d’argent, il a poursuivi son développement professionnel en recevant pas moins de 33 formations supplémentaires dans des domaines clés. Ces formations, qui touchent divers délits et enjeux judiciaires, ont renforcé ses compétences dans la lutte contre les crimes économiques et la corruption. À cette époque, l’Algérie faisait face à des défis majeurs dans ces domaines, et les autorités judiciaires avaient besoin de ressources humaines spécialisées pour faire face à cette problématique grandissante.
Grâce à cette expertise, Benboudhiaf a progressivement été appelé à occuper des postes de responsabilité dans plusieurs juridictions spécialisées dans la répression des crimes complexes. Entre 2013 et 2017, il devient successivement doyen des juges d’instruction près le tribunal d’Annaba, puis Président de la Chambre criminelle et Président du Tribunal criminel au Pôle spécialisé d’Ouargla, une structure créée pour traiter des affaires de grande envergure. Ces responsabilités lui ont permis de se faire un nom dans le milieu judiciaire, tout en démontrant une grande rigueur et un sens aigu de l’impartialité.
Président du Pôle économique et financier
Sa nomination en 2017 au Pôle spécialisé près le tribunal de Sidi M’Hamed à Alger marque une nouvelle étape dans sa carrière. Ce pôle, qui traite des affaires de grande envergure impliquant des personnalités influentes, lui confère une autorité nouvelle et une visibilité accrue dans le milieu judiciaire. Toutefois, l’un de ses plus grands défis a été sa prise de fonction en 2021 à la tête du Pôle économique et financier, une institution mise en place par le président Tebboune pour lutter contre les crimes économiques, la corruption et le blanchiment d’argent. Le choix de Mohamed Kamel Benboudhiaf à la tête de cette structure est particulièrement significatif, car il incarne la volonté du gouvernement de renforcer les moyens de lutte contre les phénomènes financiers illégaux, un fléau qui a longtemps frappé l’Algérie.
À ce poste, Benboudhiaf a mené des actions ambitieuses visant à assainir le climat économique du pays. Il a supervisé l’instruction d’affaires complexes impliquant des responsables publics, des entreprises et des personnalités influentes, dans une démarche visant à restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs dans les institutions algériennes. Son travail au Pôle économique et financier a permis d’envoyer un message clair sur l’engagement des autorités à combattre la corruption à tous les niveaux de la société.
Une nomination stratégique pour renforcer l’État de droit
La nomination de Mohamed Kamel Benboudhiaf au poste de Procureur Général près la Cour d’Alger est un choix stratégique, qui témoigne de la volonté de renforcer l’État de droit et la transparence dans le pays. Il incarne une nouvelle génération de magistrats qui, forts de leurs compétences techniques et de leur éthique irréprochable, sont prêts à faire face aux défis du système judiciaire. À travers sa carrière, Benboudhiaf a démontré qu’il est non seulement un homme de loi, mais aussi un fervent défenseur de la justice équitable.
Le président Abdelmadjid Tebboune a pris cette décision dans un contexte où l’Algérie se trouve à un tournant dans son développement démocratique. La désignation de Benboudhiaf s’inscrit dans la dynamique de réformes ambitieuses mises en place pour renforcer la justice et la gouvernance dans le pays. En nommant un homme de son calibre à un poste aussi stratégique, le président Tebboune souhaite envoyer un signal fort : celui de l’importance capitale de la justice pour la construction d’une Algérie plus forte et plus transparente.
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