Rachid Nekkaz provoque la panique au Maroc avec une vidéo

Rachid Nekkaz

Rachid Nekkaz, connu pour ses prises de position tranchées et ses engagements politiques, s’est retrouvé une fois de plus sous les feux des projecteurs après son arrestation au Maroc. L’homme politique et activiste algérien a été interpellé par les autorités marocaines à Marrakech, après la publication d’une vidéo sur YouTube dans laquelle il évoquait des faits historiques liés à la mosquée Koutoubia et la question du Sahara occidental.

Dans cette vidéo, Rachid Nekkaz affirme que la célèbre mosquée Koutoubia de Marrakech a été érigée en 1146 par le calife Abdelmoumen, qu’il qualifie d’« Algérien », précisant qu’il est né à Nedroma, près de Tlemcen, aux alentours de l’an 1100. Ces déclarations ont immédiatement suscité des réactions enflammées, certaines voix dénonçant une tentative de « réécriture de l’histoire » et d’appropriation culturelle.

Mais ce n’est pas uniquement cette remarque historique qui a attiré l’attention des autorités marocaines. Dans sa vidéo, Nekkaz a également abordé un sujet particulièrement sensible : le Sahara occidental. Il y dénonce « l’occupation marocaine » du territoire et affirme que le conflit entre l’Algérie et le Maroc trouve ses racines dans cette question territoriale. « Le problème de cette animosité entre l’Algérie et le Maroc vient de la question du Sahara occidental, un territoire qui était sous domination espagnole et qui a été occupé illégalement par les Marocains lors de la Marche Verte de novembre 1975 », a-t-il déclaré.

Dès la diffusion du contenu, les services de sécurité marocains ont agi rapidement. Les éléments de la Sûreté nationale du District de Jamaâ El Fna, à Marrakech, ont interpellé Nekkaz, l’accusant de diffuser des informations trompeuses et de porter atteinte à l’unité nationale. Cette arrestation a immédiatement fait réagir la toile, où les internautes se sont divisés entre ceux qui soutiennent le militant et ceux qui estiment qu’il a cherché à provoquer inutilement les autorités marocaines.

Cependant, l’affaire a pris une autre tournure après que Rachid Nekkaz a été présenté devant le parquet territorialement compétent. Selon des sources relayées par le média marocain Bladi, le parquet a décidé de le relâcher après un examen de son dossier. Il semble que les accusations portées contre lui n’étaient pas suffisamment solides pour justifier une poursuite judiciaire prolongée. Ainsi, après quelques heures passées en détention, Rachid Nekkaz a finalement recouvré la liberté.

Cet épisode vient s’ajouter à la longue liste des incidents qui alimentent les tensions entre l’Algérie et le Maroc. La question du Sahara occidental reste un point de crispation majeur entre les deux nations, et toute déclaration publique sur ce sujet peut rapidement se transformer en un incident diplomatique. Rachid Nekkaz, qui n’en est pas à sa première controverse, semble une fois de plus avoir réveillé un débat brûlant qui dépasse largement le cadre de sa simple vidéo.

Reste à savoir si cette affaire aura des répercussions à plus long terme sur les relations déjà fragiles entre Alger et Rabat. En tout cas, l’activiste algérien a prouvé une nouvelle fois qu’il savait comment capter l’attention, même au-delà des frontières.

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