Ramadan est un mois de partage, de solidarité et de respect des valeurs religieuses et sociales, mais à Tizi Ouzou, en cette année 2025, un comportement a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, relançant un débat récurrent sur la propreté et le civisme.
Dans une vidéo devenue virale, un jeune homme, visiblement excédé, dénonce un spectacle affligeant qu’il découvre chaque soir après la rupture du jeûne. Des sacs poubelles noirs, remplis à ras bord, jonchent le sol près d’un pont du centre-ville, alors que des bacs prévus pour les déchets se trouvent à seulement quelques dizaines de mètres. « C’est inacceptable ! », s’exclame-t-il, dénonçant l’incivisme de certains habitants. « Marcher ces 100 mètres aurait non seulement permis de digérer après le ftour, mais aussi d’offrir une meilleure image de notre ville », ajoute-t-il, manifestement agacé par cette négligence qui nuit au cadre de vie.
Très vite, la vidéo enflamme les commentaires. De nombreux internautes approuvent son message et expriment leur frustration face à ce problème persistant. « Il a totalement raison ! Chaque année, c’est la même histoire. Les gens mangent bien, mais quand il s’agit de jeter leurs déchets correctement, ils n’en ont plus la force », écrit un utilisateur. « Comment peut-on prétendre aimer sa ville si on ne fait même pas l’effort de la garder propre ? », s’interroge un autre. Certains vont plus loin en appelant à des sanctions pour ceux qui abandonnent leurs ordures n’importe où.
Ce phénomène, loin d’être isolé, est observé dans plusieurs quartiers de Tizi Ouzou pendant le Ramadan 2025. À la tombée de la nuit, après le repas de rupture du jeûne, les rues se remplissent rapidement de déchets alimentaires, de bouteilles vides et de restes de repas jetés à la hâte. Une situation qui complique la tâche des agents de nettoyage, qui se retrouvent débordés par l’ampleur des déchets accumulés en un temps record.
Les autorités locales, conscientes du problème, ont multiplié les campagnes de sensibilisation pour inciter les habitants à adopter des gestes plus responsables. Des affiches ont été placardées aux abords des places publiques et des marchés, rappelant l’importance de jeter les déchets dans les bacs prévus à cet effet. Certains bénévoles, engagés dans des initiatives citoyennes, organisent même des opérations de nettoyage après le ftour, espérant ainsi donner l’exemple et encourager une prise de conscience collective.
Malgré ces efforts, le problème persiste et soulève une question plus profonde sur le respect de l’espace public. Pour certains, ce comportement est révélateur d’un manque de civisme grandissant, tandis que d’autres estiment qu’il est le résultat d’un déficit en infrastructures adaptées. Si la ville dispose de poubelles et de conteneurs, ils sont parfois insuffisants pour absorber le volume de déchets généré durant cette période particulière.
Quoi qu’il en soit, cette polémique vient rappeler une réalité : la propreté d’une ville est avant tout l’affaire de ses habitants. Il ne suffit pas d’attendre des autorités qu’elles agissent, mais bien d’adopter soi-même des gestes responsables au quotidien. À Tizi Ouzou comme ailleurs, la beauté d’une ville ne dépend pas seulement de son architecture ou de son histoire, mais aussi de la manière dont ses citoyens la respectent et en prennent soin.
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