Le Ramadan en Algérie est une période où les traditions culinaires prennent une place centrale dans le quotidien des familles. Parmi les nombreuses gourmandises prisées durant ce mois sacré, le « pain gâteau » figure en bonne position, particulièrement apprécié pour accompagner la rupture du jeûne, mais, cette spécialité sucrée est récemment devenue le centre d’une polémique à Alger après la publication d’une vidéo virale dénonçant son prix jugé excessif.
L’affaire a éclaté lorsque qu’une cliente, après avoir acheté un pain gâteau fourré à la crème de noisettes dans une pâtisserie de Rouiba, à l’est d’Alger, a partagé sa déception sur les réseaux sociaux. « C’est du pain qu’ils vendent à 350 dinars », s’est-elle exclamée, visiblement outrée par le tarif appliqué. Selon elle, le produit proposé par cette enseigne ne justifie en rien son prix, d’autant plus que d’autres commerces le vendent à seulement 80 dinars. « Le produit montré dans les vidéos ne ressemble pas à la réalité. Ça ne mérite donc ni le prix ni la peine de se déplacer spécialement pour ça », a-t-elle ajouté.
Cette réaction a immédiatement suscité une vague de commentaires sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont exprimé leur scepticisme face aux prix pratiqués dans certaines pâtisseries et boulangeries durant le Ramadan. « En ajoutant 350 dinars, vous auriez acheté un pot de pâte à tartiner que vous auriez utilisé pour remplir des brioches », a ironisé un internaute, suggérant que l’écart de prix était totalement injustifié. D’autres ont évoqué le phénomène de la « surenchère » qui accompagne souvent le mois du jeûne, où certains commerçants n’hésitent pas à gonfler leurs prix en profitant de la forte demande.
Le pâtissier au centre de cette controverse est bien connu sur les réseaux sociaux pour ses vidéos mettant en avant ses réalisations gourmandes. Ses publications, où il met en scène des préparations généreusement garnies et parfaitement dorées, attirent des milliers de vues et de commentaires enthousiastes. Pourtant, la cliente mécontente affirme que la réalité ne correspond pas à l’image véhiculée en ligne. Ce décalage entre les attentes et la réalité a alimenté le débat sur la transparence des commerçants et la publicité parfois trompeuse sur les réseaux sociaux.
Derrière cette polémique, c’est toute la question du pouvoir d’achat qui refait surface. En pleine période de Ramadan, où les dépenses alimentaires explosent, beaucoup de familles algériennes font face à des prix en constante augmentation. Le coût des denrées de base, qu’il s’agisse de la farine, du sucre ou de l’huile, a connu une hausse notable ces derniers mois, impactant inévitablement les prix des produits finis. Le pain gâteau, autrefois considéré comme une gourmandise accessible, semble désormais réservé à ceux qui peuvent se permettre de dépenser plusieurs centaines de dinars pour une seule pièce.
Face à la polémique sur le pain gâteau à Alger, certains internautes ont pris la défense du pâtissier, soulignant que la qualité des ingrédients et le savoir-faire artisanal pouvaient justifier un tarif plus élevé. « Il ne faut pas comparer un produit artisanal préparé avec des ingrédients de qualité avec un pain gâteau industriel vendu à 80 dinars », a argumenté un utilisateur. D’autres estiment néanmoins qu’il est essentiel de fixer des prix plus raisonnables, en tenant compte du contexte économique et des difficultés financières que rencontrent de nombreux Algériens.
Lire également :
Rejet de la liste d’expulsés algériens par l’Algérie : Bruno Retailleau riposte
Une belle surprise attend les Algériens de France en Algérie
Algérie : une nouvelle facilitation accordée aux employeurs