Les facultés de médecine en Algérie sont de nouveau en ébullition, marquées par des grèves et des rassemblements d’étudiants internes et externes. Ce mouvement, qui a débuté le 16 octobre, concerne plusieurs campus, notamment ceux d’Alger, Sétif et Oran. La question qui se pose est : que réclament les futurs médecins en Algérie ?
Les revendications des futurs médecins en Algérie sont multiples et touchent des aspects cruciaux de leur formation et de leur avenir professionnel. Les protestataires expriment leur mécontentement face au nombre jugé « restreint » de postes de résidanat, à l’homologation des diplômes, aux conditions d’encadrement et de formation dans les centres hospitaliers universitaires (CHU), ainsi qu’à la question de l’emploi après la formation.
À Alger, le 17 octobre, les étudiants se sont réunis à la nouvelle faculté de médecine de Ben Aknoun pour la deuxième journée consécutive. Des médecins au chômage se sont également joints au mouvement, témoignant ainsi de l’ampleur de la situation.
Les étudiants réclament notamment une augmentation des quotas de résidents et une embauche immédiate des diplômés. Les tensions s’intensifient. Le conseil universitaire a également souligné que les mobilisations sont motivées par l’absence d’un carnet de stage spécifique pour les internes et le refus d’homologuer les diplômes de fin d’études, ce qui crée un déséquilibre par rapport à d’autres spécialités.
Cette protestation éclate à un moment où le problème du gel de l’authentification des diplômes de médecine reste en suspens. Cette authentification est cruciale pour les médecins désireux de travailler ou de poursuivre leurs études à l’étranger. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a instauré cette mesure en réponse à l’exode massif des diplômés en médecine vers l’Europe, notamment vers la France, l’Amérique du Nord et les pays du Golfe.
Cette situation illustre les défis auxquels font face les futurs médecins algériens, qui se battent pour un avenir professionnel stable et reconnu. Les grèves et les rassemblements actuels mettent en lumière non seulement les frustrations des étudiants, mais également les lacunes du système de santé algérien. Les revendications des étudiants vont au-delà de la simple amélioration des conditions de formation ; elles appellent à une réforme plus large du secteur médical en Algérie, afin de garantir une meilleure qualité de formation et de valoriser les compétences des futurs praticiens.
Alors que les facultés de médecine continuent de mobiliser les étudiants, il est essentiel que les autorités prennent en compte leurs revendications. Les prochains jours seront déterminants pour l’avenir de ces étudiants et pour l’évolution du système de santé algérien. La voix des futurs médecins doit être entendue, et leurs besoins doivent être satisfaits pour garantir non seulement leur épanouissement professionnel, mais aussi le bon fonctionnement du système de santé du pays.
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