Les perspectives pour les Algériens ayant entamé ou souhaitant entreprendre une procédure de regroupement familial au Canada se compliquent. Selon les dernières informations, les délais d’attente pour obtenir la résidence permanente pourraient s’allonger bien au-delà de cinq ans, un scénario qui inquiète les Algériens engagés dans le processus de regroupement familial au Canada. La situation découle de la volonté du gouvernement Legault de réduire le nombre de nouvelles admissions et de limiter les seuils de traitement annuels, une mesure qui touche directement les Algériens concernés par le regroupement familial au Canada.
Actuellement, un résident du Québec qui parraine un conjoint, un enfant ou un parent vivant à l’étranger doit attendre environ 39 mois pour que sa demande de regroupement familial soit traitée. Ce délai n’inclut pas la période d’attente avant même de pouvoir soumettre la demande, puisque les nouvelles inscriptions sont actuellement suspendues jusqu’en juin 2026. Les Algériens engagés dans un regroupement familial au Canada font face à un horizon incertain, alors que d’autres provinces canadiennes affichent des délais beaucoup plus courts, de l’ordre de 15 mois selon Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).
Les conséquences humaines de ces délais prolongés sont déjà palpables. Les Algériens qui espèrent retrouver leur famille voient leur quotidien bouleversé, parfois sur plusieurs années. Marie-Gervaise Pilon, vice-présidente de l’organisme Québec réunifié, décrit les situations dramatiques vécues par ces familles : “Imaginez huit ans pour attendre votre père ou votre beau-père. Vous commencez le processus à 8 ans, vous finissez à 16 ans. C’est toute une enfance qui est avalée par des retards administratifs.” Ces retards touchent directement les Algériens concernés par le regroupement familial au Canada, qu’il s’agisse d’époux, d’enfants à charge ou de parents âgés.
Les chiffres illustrent l’ampleur du problème. Au 1er septembre 2025, plus de 145 500 personnes attendaient la résidence permanente au Québec toutes catégories confondues. Parmi elles, 42 200 sont concernées par le regroupement familial, un chiffre qui dépasse largement le plafond annuel de 10 600 admissions, actuellement envisagé pour la province. Dans le cadre de la consultation sur la planification de l’immigration, ce plafond pourrait être réduit de près de moitié, passant à 5 800, ce qui alourdirait encore le fardeau des Algériens en attente de regroupement familial au Canada.
Les associations et les avocats en immigration dénoncent l’impact disproportionné de ces seuils. Laurence Trempe, coprésidente de l’AQAADI, rappelle que le regroupement familial est un droit humain fondamental et que la limitation du nombre d’admissions va à l’encontre de l’esprit de l’accord Canada-Québec, qui répartit les compétences en matière d’immigration. Les Algériens en attente de regroupement familial au Canada se trouvent ainsi confrontés à des délais arbitraires, qui n’ont pas de fondement scientifique ni empirique et qui ne prennent pas en compte la réalité des familles.
Le gouvernement québécois justifie cette politique par la nécessité de préserver la capacité d’accueil et de réduire la pression sur les services publics, notamment dans l’éducation, la santé et le logement. Cependant, Québec réunifié souligne que les Algériens bénéficiant du regroupement familial n’augmentent pas de manière significative la demande de logements, puisque les époux et conjoints vivent ensemble dès leur arrivée. Les données des ministères et organismes consultés, y compris la Régie de l’assurance maladie du Québec et la Société d’habitation du Québec, montrent que les Algériens en regroupement familial au Canada ne surchargent pas les infrastructures publiques comme le prétend l’administration.
Face à ces enjeux, les Algériens engagés dans un regroupement familial au Canada restent dans l’expectative. La combinaison de délais prolongés, de plafonds restrictifs et de communication administrative lacunaire transforme ce qui devrait être un droit fondamental en un parcours semé d’incertitudes et d’attentes prolongées. Les familles concernées espèrent désormais que les prochaines décisions gouvernementales prendront en compte la réalité des Algériens et la nécessité de réunir leurs proches dans des délais raisonnables, afin de préserver la cohésion familiale et la stabilité sociale.
Les prochaines semaines seront cruciales pour les Algériens qui rêvent d’un regroupement familial au Canada, et l’évolution de ces mesures aura un impact direct sur plusieurs milliers de vies et sur la capacité des familles à se reconstruire loin de leur pays d’origine.