Relations Algérie – Italie : Attaf apporte des précisions

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Les relations entre l’Algérie et l’Italie ont fait l’objet de nouvelles précisions de la part du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, lors d’une conférence de presse tenue ce samedi au siège de son département. Interpellé sur plusieurs dossiers sensibles, le chef de la diplomatie a tenu à réaffirmer la solidité des relations de l’Algérie avec l’Italie et à lever toute ambiguïté concernant une prétendue plainte du Mali auprès de la Cour internationale de justice.

Dès le début de son intervention, Ahmed Attaf a mis en avant la qualité des relations entre l’Algérie et l’Italie. Il a souligné que ces relations ont connu, en seulement quelques années, une montée en puissance remarquable. Selon lui, les relations Algérie Italie se sont consolidées à la fois sur le plan qualitatif et sur le plan quantitatif, notamment grâce à une coopération qui dépasse désormais les seuls échanges commerciaux traditionnels. Le ministre a insisté sur le fait que l’Algérie et l’Italie occupent aujourd’hui une place centrale dans la région méditerranéenne, ce qui se traduit par des partenariats stratégiques dans divers secteurs clés.

L’un des points les plus marquants reste la coopération énergétique. L’Algérie est devenue un partenaire incontournable de l’Italie en matière d’approvisionnement en gaz naturel, particulièrement dans un contexte international marqué par des tensions sur les marchés énergétiques. Attaf a évoqué la diversification des investissements dans ce secteur, en citant les projets liés à l’hydrogène vert, au développement de la fibre optique et à d’autres initiatives technologiques d’envergure. Selon lui, cette dynamique algéro-italienne place les relations entre les deux pays au rang des plus solides que l’Algérie entretient avec ses partenaires européens. Le ministre a rappelé que les relations Algérie Italie ne se limitent pas à l’énergie, mais qu’elles couvrent aussi des domaines économiques et industriels qui préfigurent une coopération durable tournée vers l’avenir.

Au-delà de la dimension économique, Attaf a insisté sur la profondeur politique et diplomatique des relations entre l’Algérie et l’Italie. Il a souligné que ces relations reposent sur la confiance et sur une vision commune des grands enjeux régionaux et internationaux. Dans ses propos, il a précisé que la concertation régulière entre Alger et Rome illustre la solidité de ce partenariat, aussi bien sur la scène méditerranéenne qu’africaine.

La conférence de presse a également permis au ministre d’évoquer un autre sujet qui a suscité des interrogations ces derniers jours : une prétendue plainte déposée par le Mali contre l’Algérie auprès de la Cour internationale de justice. À ce propos, Ahmed Attaf a été catégorique : l’Algérie n’a reçu aucune notification officielle et la CIJ elle-même a démenti l’existence d’une telle procédure. Il a insisté sur le fait que les informations relayées à ce sujet n’avaient aucun fondement. Le chef de la diplomatie a rappelé que l’Algérie, en sa qualité d’acteur central dans la médiation régionale, poursuit ses efforts pour le rétablissement de la paix et de la stabilité au Mali et dans la région du Sahel.

Cette mise au point vise à clarifier les rumeurs et à réaffirmer le rôle constructif de l’Algérie sur la scène africaine. Pour Ahmed Attaf, les relations Algérie Italie d’une part et les engagements de l’Algérie au Mali d’autre part reflètent la même logique : celle d’une diplomatie fondée sur le dialogue, le partenariat et la recherche de solutions pacifiques. En insistant sur ces principes, il a tenu à rappeler que la politique étrangère du pays reste fidèle à ses constantes, tout en s’adaptant aux nouveaux défis régionaux et internationaux.