Dans un contexte où les procédures administratives suscitent souvent frustration et attente, une annonce du ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, vient bouleverser les démarches liées au certificat de résidence en Algérie. Le ministre, dans une réponse écrite à une question parlementaire, a fait savoir que son département travaille activement sur un nouveau texte réglementaire. Ce texte vise à redéfinir les modalités d’octroi du certificat de résidence, dans l’ensemble des communes du pays. Une démarche qui s’inscrit dans un vaste processus d’uniformisation et d’amélioration du service public, ciblant des documents administratifs souvent sources de tension.
Le ministère de l’Intérieur attache une grande importance à la résidence en Algérie, et surtout à la simplification des procédures pour tous les citoyens, qu’ils soient propriétaires, locataires ou simplement hébergés. Cette réforme ne fait pas de distinction entre les différentes catégories de résidents, ce qui constitue un tournant majeur dans l’approche administrative algérienne. Dans cette logique, le certificat de résidence en Algérie est désormais envisagé comme un droit, et non comme un parcours du combattant. L’objectif affiché est clair : alléger les démarches, tout en garantissant la transparence des processus.
« Ce document fait l’objet d’une attention particulière de notre secteur ministériel, qui s’efforce de simplifier son processus d’obtention par la numérisation des procédures et la réduction de l’intervention humaine », a déclaré le ministre, soulignant ainsi la volonté ferme d’une administration plus moderne. La phrase résonne comme un engagement officiel en faveur d’une transition numérique, essentielle pour renforcer l’efficacité et réduire les délais. Dans le cadre de cette transformation, la résidence en Algérie devrait devenir un processus fluide, accessible à tous, avec des règles homogènes et compréhensibles.
Le ministre a également précisé que les walis reçoivent régulièrement des instructions pour encadrer le travail des agents communaux. L’administration locale, en première ligne de l’application de ces mesures, joue un rôle fondamental dans l’établissement des certificats de résidence. Les inspections sur le terrain et les rapports locaux alimentent en retour les décisions du ministère, qui ajuste ses recommandations en fonction des réalités observées.
Un autre point essentiel concerne la durée de présence exigée pour obtenir un certificat de résidence. La résidence effective doit être prouvée sur une période excédant six mois. Pour les personnes hébergées, une déclaration officielle d’hébergement suffira. À noter que la possession d’un bien immobilier ne constitue plus un critère déterminant. Cette souplesse apporte une réponse concrète aux nombreux Algériens vivant notamment dans des situations d’hébergement temporaire.
L’arrêté ministériel du 4 septembre 1988, toujours en vigueur, définit les situations dans lesquelles le certificat de résidence est exigé, notamment pour les demandes de carte nationale d’identité, de passeport ou encore pour la création de partis politiques. En cohérence avec ce cadre légal, les services du ministère continueront à encadrer les pratiques, tout en adaptant leur application aux réalités du terrain. Cette vision pragmatique vise à garantir l’accès aux droits, sans alourdir inutilement les formalités.
Enfin, le ministère de l’Intérieur s’engage à maintenir un dialogue permanent avec les collectivités locales afin d’identifier rapidement les obstacles et les dysfonctionnements éventuels. Une annonce, qui promet de transformer profondément le quotidien administratif de millions d’Algériens.